Les habitants du site des 5000 logts Abane Ramdane, à l'extrême est de la capitale, ont tenu hier un mouvement de protestation pour dénoncer les lacunes qui caractérisent leur cité. Ce mouvement a été chapeauté in situ par trois associations de quartier, notamment celle de l'îlot 01/30 où le collectif frondeur a dressé une liste des griefs. Il en ressort que le sentiment d'insécurité semble être le quotidien des résidents et se traduit par des tentatives de cambriolage, d'agression et de vol perpétrées à l'intérieur même de ces groupements immobiliers. Trois lettres ont été adressées au directeur de l'AADL, au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'à toutes les instances concernées pour signaler «la situation extrêmement préoccupante» qui prévaut dans leur immeuble et «qui ne cesse de se dégrader dangereusement de jour en jour». D'autres problèmes ont été soulevés, tels que «les ascenseurs en panne, le manque d'éclairage, l'hygiène, le manque d'eau, notamment pour les étages supérieurs, les inondations dans les caves, le risque d'incendie à cause de l'absence de bouche d'aération et d'extincteurs», mais la question de la sécurité reste prioritaire. Ils disent attendre une réponse appropriée à leurs doléances, mais jusqu'à présent aucun écho ne leur est parvenu du côté de la direction de l'AADL. «Le ministère de l'Intérieur nous a adressé, durant la semaine dernière, un courrier pour nous signifier que nos doléances seront prises en charge par les parties concernées. Nous regrettons quand même que nos multiples requêtes soient restées sans suite», estime le vice-président de l'association, Mohamed Mekhazni. Advertisements