Les nouveaux acquéreurs de logements affectés au pôle d'habitat des 831 logements les Jasmins à Ouled Lâarbi, relevant de la commune de Mâalma, ne sont pas au bout de leurs peines. En effet, après une longue attente qui a duré des années avant l'acquisition du fameux sésame, les acquéreurs, a leur grand dam, ont eu l'effet surprise de recevoir un site dépourvu de toutes les commodités nécessaires leur permettant d'aspirer à un mode de vie décent. Bien qu'inauguré récemment, ce site AADL , figurant pourtant dans le programme «Smart City», demeure dépourvu de commodités à ce jour, relève-t-on. «Nous sommes étonnement surpris de constater l'absence totale de commodités qui caractérise notre îlot d'habitation. A notre grand malheur, nous nous retrouvons dans un site censé être livré comme il se doit, qui est semi-fini et qui de surcroît foisonne de malfaçons», nous dira l'un des acquéreurs. La liste des malfaçons et des lacunes est non exhaustive. Sur place, le réseau d'assainissement est déjà défectueux et l'eau potable se fait rare. D'ailleurs la citerne de réserve prévue dans le programme de cette formule est inexistante. Outre ces désagréments, l'accès qui mène vers cet îlot de logements constitue un véritable nœud gordien. Les routes sont complètement détériorées, impraticables et parsemées de cavités. Cette situation rend la vie des locataires de ladite cité de plus en plus pénible, et ce, face au silence assourdissant des autorités concernées sollicitées plusieurs fois par les habitants. «Depuis que nous avons occupé notre site, c'est le parcours du combattant. C'est une véritable arnaque qui ne dit pas son nom. En dépit de toutes les sollicitations des services concernés, ces derniers ne bougent pas d'un iota», s'offusque le collectif d'habitants et d'ajouter : «L'agence AADL qui devait initialement nous livrer le site selon le cahier des charges, nous a en fin de compte distribué des logements qui ne sont soumis à aucune norme requise. Du coup, nous nous retrouvons contraints de débourser des sommes complémentaires pour régler tous les problèmes qui surgissent malgré nos petites bourses qui ne nous permettent pas de faire les travaux nécessaires», expliquent-ils. Pour la multitude de problèmes constatés sur ce site des 831 lgts des Jasmins, les habitants frondeurs déclarent avoir sollicité, dès l'occupation de leurs habitations, tous les services concernés pour venir à bout de la situation, en vain. «Notre association fraîchement créée a rédigé des courriers à tous les services concernés», atteste l'un des représentants muni de la documentation nécessaire. Inertie administrative En date du 3 septembre dernier, l'association avait adressé des courriers (avec accusés de réception) à la société Gest-immo (filiale aadl) où il est clairement mentionné une série de doléances qui font défaut au niveau du site des 831 lgts ainsi que ceux des sites mitoyens. Dans la lettre figurent principalement le problème des ascenseurs à l'arrêt, l'absence totale des structures d'accompagnement, le gardiennage, l'hygiène et la sécurité. Autre grief retenu et non des moindres, l'absence du bureau de Gest-immo sur le lieu. Un autre courrier a été envoyé à la même date aux services de l'apc de Mâalma ayant trait à l'inexistence d'aménagement extérieur dans le site. «Au départ, il était prévu l'inauguration d'un établissement scolaire, une structure de soins et un bureau de poste simultanément avec la livraison des logements, aucune esquisse de ces projets n'est visible à l'horizon. Nous sommes obligés de nous déplacer ailleurs pour ces besoins, pourtant indispensables», relèvent les habitants. Le volet ayant trait à l'hygiène n'est pas en reste. Il faut savoir qu'en l'absence de bennes à ordure et de navette quotidienne de ramassage due à la disposition enclavée du site et l'état des routes, le site se retrouve rapidement submergé par les amas de détritus lui conférant une allure de bidonville. Pourtant, un courrier administratif (numéro 05-2020) a été envoyé en date du 3 septembre à l'entreprise ExtraNet pour doter cette cité en matériel. Aucune suite n'a été donnée par les services de l'entreprise d'hygiène de l'extra-muros. Le collectif des habitants déplore par ailleurs le silence assourdissant des responsables concernés «Nous avons fait les choses dans les règles, en contrepartie nous avons récolté un niet, et l'on connaît toujours pas la raison de cette indifférence», s'interroge l'un des représentants de l'association du site. Dans une énième requête, les habitants du site des 831 lgts ont tenu à solliciter le ministère de l'Habitat, la wilaya ainsi que la direction de l'aadl afin de prendre en charge leurs doléances dans les brefs délais. «Nous espérons que les administrations sollicitées prendront en charge nos préoccupations avant la période hivernale afin d'éviter que d'autres problèmes viennent se greffer à notre cité», concluent les habitants. Advertisements