La wilaya de Bouira ne dispose que de trois salles de cinéma, mais qui demeurent non fonctionnelles. Il s'agit de celles sises dans les trois chefs-lieux de daïras de Sour El Ghozlane, Lakhdaria et M'Chedallah. Pourtant, jusqu'aux débuts des années 1990, plusieurs autres structures, héritées pour la plupart de l'époque coloniale, faisaient le bonheur des fans du 7e art. Malheureusement, la majorité ont fait objet d'abandon. Entre celles qui ont été vendues à des privés et d'autres à qui l'on a changé de vocation. Une d'elle a été transformée en boulangerie, une autre en un restaurant et des locaux commerciaux. Celle du chef-lieu de la wilaya a été transformée en un théâtre communal. Par ailleurs, la salle de cinéma Salah Boukrif, dans la commune de M'Chedallah, à l'est de la wilaya, a été complètement rénovée avec 50 millions de dinars en 2016, puis équipée. Sauf qu'elle demeure non opérationnelle. «Le ministère est en train de recenser toutes les salles existant au niveau de la wilaya. Ces structures seront ensuite gérées par la direction de la culture», dira la directrice de la culture et des arts. A Bouira, ce ne sont pas les talents en 7e art qui manquent, notamment parmi la nouvelle génération. Un cinéclub dénommé «RDV avec le 7e art», a été créé par un groupe de cinéphiles en 2016, à leur tête le réalisateur Hocine Aknouche. Chaque jeudi, des films étaient projetés au niveau de la salle des conférences du Centre de loisirs scientifiques de la ville de Bouira, puis débattus. Or, depuis l'apparition de la pandémie de la Covid-19, ses activités ont été suspendues. Advertisements