Plusieurs dizaines d'élèves aux besoins spécifiques à travers l'ensemble du territoire de la capitale passeront les examens de fin d'année (2020-2021) dans les trois cycles de l'enseignement, avons-nous appris d'une source de la wilaya. A l'école des jeunes aveugles d'El-Achour qui compte 175 élèves, dont 115 dans le cycle primaire et 60 dans le cycle moyen, les examens de fin d'année concerneront 21 candidats du cycle primaire et 11 autres pour l'examen du BEM. La classe spéciale du Lycée El-Idrissi compte, quant à elle, 15 élèves aux besoins spécifiques sans oublier quelques candidats de l'école des sourds-muets de Rouiba. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, a indiqué mardi à Alger dans une déclaration à la presse au terme de sa visite à l'Ecole des jeunes aveugles (El Achour) et dans une classe spéciale pour les élèves malentendants et handicapés moteurs au lycée El Idrissi (Sidi M'hamed), que les classes dédiées à cette catégorie vulnérable de la société sont prêtes à accueillir les candidats. La ministre a fait état également d'une «hausse significative» du nombre d'élèves aux besoins spécifiques concernés par les examens de fin d'année 2020-2021 par rapport à l'année scolaire 2019-2020. Lors de sa visite, Mme Krikou a fait le point sur les préparatifs des examens officiels dans les trois cycles de l'enseignement pour cette catégorie et les dispositions prises pour assurer le strict respect du protocole sanitaire approuvé par le ministère de l'Education nationale en coordination avec celui de la Solidarité nationale et le Conseil scientifique relevant du ministère de la Santé, pour préserver la santé des élèves. Elle a, dans ce cadre, appelé à «redoubler d'efforts pour aider et accompagner cette catégorie de la société, notamment les élèves concernés par les examens de fin d'année dans les trois cycles de l'enseignement». La ministre s'est, en outre, félicitée de la décision des autorités, relative à la création d'une école supérieure pour la formation d'enseignants en langue des signes, la qualifiant de «très importante» en ce «qu'elle dénote l'intérêt accordé par l'Etat aux personnes aux besoins spécifiques et répond significativement à la demande des associations spécialisées et des parents d'élèves en faveur de la promotion de la langue des signes». Pour sa part, la représentante adjointe de l'Unicef en Algérie, Souraya Hassan, a salué «les efforts constants de l'Algérie pour l'amélioration et la promotion de la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, notamment les élèves, à travers la réunion des conditions sanitaires et pédagogiques nécessaire à leur réussite aux examens officiels». Il faut savoir que la scolarisation des enfants aux besoins spécifiques est un problème qui reste entier dans la capitale. La demande exprimée depuis longtemps par les associations et autres organismes engagés dans ce sens n'est toujours pas satisfaite. Chaque année, des parents de cette catégorie d'enfants sont confrontés aux difficultés du processus de l'intégration scolaire. La Direction de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya d'Alger reste à l'écoute des parents d'enfants aux besoins spécifiques, qui sont invités à faire part de leurs préoccupations quant aux lacunes concernant ces classes spéciales, nous a souligné une responsable de l'Action sociale, assurant que le direction veillera à encadrer ces classes. «Tous les moyens matériels et humains sont mis à profit», a-t-elle ajouté. Si certains enfants aux besoins spécifiques ne sont pas scolarisés, faute d'espaces, à cet effet, «la direction fera en sorte de créer de tels espaces afin de garantir le droit à l'éducation à tout enfant handicapé», a affirmé la responsable. Advertisements