D'une ville charmante et accueillante, Issers est devenue une contrée plongée dans l'anarchie. La ville de tous les ratages. Malgré les budgets faramineux alloués par l'Etat, les habitants ne voient aucune amélioration de leur cadre de vie. Cette question semble être le dernier souci des autorités locales. La preuve en est l'état dans lequel se trouvent les deux jardins publics du chef-lieu. Celui jouxtant la gare ferroviaire offre une image désolante. Cet espace vert remonte à 1930. «A l'époque, on l'appelait la Place des marins. C'était un joyau. Cela fait 20 ans qu'il est à l'état d'abandon, alors qu'auparavant, on y organisait des soirées artistiques et des cérémonies à chaque occasion historique», se rappelle un quinquagénaire. En septembre 2020, l'APC avait bénéficié d'une enveloppe de 2 millions de dinars sur le budget de wilaya pour son aménagement en vue de l'ouvrir au public, mais les travaux tardent encore à démarrer. «Ce jardin devait être embelli il y a 10 ans. L'APC a réservé à l'époque huit millions de dinars pour ce faire. Le projet a malheureusement viré au fiasco», dira un élu local. Le jardin de la haute ville, lui, est complètement défiguré par les baraques illicites. Une situation qui suscite l'indignation des habitants, notamment les retraités. Ces derniers n'ont aucun endroit où se reposer.