Le nouveau concept dans l'organisation d'un événement culturel est inédit, car les organisateurs s'attellent à sauvegarder la mémoire collective, en conjuguant les connaissances historiques avec la découverte de l'art culinaire local de Miliana. Dr Lotfi Khouatmi et son staff se projettent, en menant des actions afin de faire sortir de l'oubli cette cité perchée dans le Mont du Zaccar d'une part et d'autre part l'association dirige ses projecteurs pour éclairer les patrimoines culturels matériels et immatériels qui avaient marqué le glorieux passé de la région du Zaccar, tout en mettant en avant le génie des citoyens de cette ville millénaire, malheureusement, tombée en ruine depuis les dernières décennies. «Sur les traces de l'Emir Abdelkader», tel est le thème de cette première édition du pique-nique culturel, que l'association des Amis de Miliana, présidée par le Dr Lotfi Khouatmi, s'est engagée à concrétiser. Il s'agit de l'une des étapes inscrites dans sa feuille de route. L'événement s'est déroulé le 4 juin. Le rassemblement des invités et membres de l'association prévu à 9h à la place L'horloge, avant que l'assistance ne se dirige vers Sidi Boumssabih, une zone située 5 km environ à l'ouest de Miliana. Le recueillement à la mémoire des martyrs algériens de la bataille de Miliana du 8 juin 1840 marquera l'entame de cette manifestation purement historique et culturelle, avant la visite du camp de Sidi Boumssabih. Les cordons bleus présenteront leurs mets, leurs gâteaux, leurs diverses confitures, autant de gourmandises fabriquées de leurs mains de fées. Le Bonheur est dans le pré Les personnes intéressées par l'histoire méconnue, notamment la résistance du peuple de Miliana entre 1830 et 1843, auront la possibilité d'acheter l'ouvrage de Hadj Ahmed Benblidia sur le site de Sidi Boumssabih. Des interventions historiques seront données aux invités, afin de s'enquérir de l'importance de cette zone montagneuse. Selon Dr Lotfi Khouatmi, «l'Emir Abdelkader voulait détruire toutes les cités de la ligne médiane allant de Tlemcen, jusqu'à Médéa, en passant par Mascara et Miliana. Dans le cas où l'occupant français déciderait de s'installer, le but de l'Emir Abdelkader consistait à enlever les bases qui devaient être indispensables au colonialisme français, mais il avait été empêché d'exécuter son projet par les habitants qui ne pouvaient se résigner à un pareil sacrifice, l'Emir Abdelkader estimait que son projet était le seul moyen d'empêcher l'installation des troupes françaises dans le pays. C'est à Sidi Boumssabih que son lieutenant Ben Allal avait fait transférer toutes les familles de Miliana et de la banlieue milianaise, à l'approche des soldats français, les familles algériennes avaient emporté avec elles tout ce qu'elles avaient pu prendre, en laissant la ville déserte, comme ce fut le cas à Médéa et à Cherchell, le lieutenant Ben Allal avait alors confié la protection du camp improvisé aux tribus de Beni Menaceur et de Beni Farh. C'est justement là que vécurent durant deux années très pénibles, mais en sécurité, de nombreuses familles musulmanes», conclut le président de l'association, Dr Lotfi Khouatmi. Des rares animateurs du mouvement associatif local, bénévoles, continuent à «dépoussiérer» les pages de l'hisoire de leur cité, dans le but de faire découvrir la richesse historique et culturelle de Miliana. Advertisements