Le phénomène des agressions enregistrées sur les réseaux de gaz et d'électricité prend ces derniers jours de l'ampleur dans la wilaya de Constantine et devient un véritable casse-tête pour les abonnés. Les préjudices à signaler sont importants et ne sont pas uniquement dénoncés par les citoyens. Même la société algérienne de distribution d'électricité et de gaz (SADEG) assume les charges financières pour les interventions afin de réparer ce qui a été endommagé par certains particuliers. D'ailleurs le dernier incident a été signalé en fin de la semaine écoulée, à la localité de Salah Derradji, dans la commune d'El Khroub. Vers 9h00, un particulier a mené des travaux de creusement dans le but de réparer la conduite d'assainissement en endommageant la conduite principale de gaz qui alimente toute la cité. L'alimentation a été suspendue pour tous les abonnés, selon la cellule de communication de la SADEG, où environ 1300 citoyens se sont retrouvés sans gaz. Cette coupure a provoqué une vive colère chez les riverains. «L'intervention de nos éléments a duré plus de deux heures pour réparer la conduite, endommagée suite à un comportement qu'on qualifie d'irresponsable. C'est pourquoi nous tirons la sonnette d'alarme, car le danger se présente pour tout le monde et ne va pas épargner l'agresseur», a regretté Wahiba Takhrist, chargée de communication de la SADEG. Et de poursuivre que ce genre d'agressions connaît ces derniers mois une augmentation considérable, en comparaison avec l'année précédente. Traduisant ses propos en chiffres, Mme Takhrist souligne que la SADEG a enregistré, depuis le début de l'année jusqu'au 17 de ce mois en cours un total de 97 agressions sur les réseaux. Ce nombre a inquiété la société en question, au moment où durant la même période de l'année écoulée, cette entreprise a signalé 77 agressions. Malheureusement, toutes les campagnes de sensibilisation au profit des citoyens et des entreprises privées n'ont pas diminué le nombre de ce genre de travaux anarchiques, menés sans l'assistance et le suivi des services compétents, tout en pénalisant les citoyens. La situation devient insupportable pour la SADEG qui assume les frais de la réparation des conduites et du réseau à sa charge. Mais n'est-il pas temps de faire recours aux mesures répressives ou des poursuites judiciaires pour mettre un terme à ces comportements qui mettent la vie des gens en danger ? Advertisements