A la grande stupéfaction des opérateurs dans le secteur automobile, aucun nouvel agrément n'a été délivré dans le cadre du nouveau cahier des charges. «Il n'est pas normal qu'un imbroglio pareil arrive dans un secteur-clé et ô combien important. Nous nous sommes pliés aux moindres exigences du ministère de l'Industrie, gardant en tête que nous arriverons à surmonter cette impasse et que le secteur allait reprendre son rythme au mois de septembre. L'espoir est anéanti et des milliers d'emplois vont disparaître sous peu !» explique un opérateur, qui a essuyé un refus alors qu'il était déjà en activité avant l'arrêt de l'importation. Ce dernier poursuit : «Nous avions déjà obtenu des agréments provisoires sous Ferhat Aït Ali Braham, comment se fait-il que la situation s'aggrave encore ?» D'après les nombreuses informations collectées, pas moins de sept dossiers sur les dix premiers ont vu leurs réserves levées, mais contre toute attente, le ministère de l'Industrie n'a pas délivré le fameux sésame, alors qu'une rencontre entre opérateurs et cadres du ministère de l'Industrie a eu lieu la semaine dernière. Selon les déclarations recueillies auprès des opérateurs, cette réunion, qui a eu lieu dans les bureaux du ministère de l'Industrie, s'est déroulée dans une ambiance sereine et des promesses leur ont été faites, les informant que les premiers agréments allaient être délivrés au cours de la semaine. Où sont ces agréments ? s'interrogent nos interlocuteurs. La colère gronde chez les opérateurs ainsi que chez les employés encore en activité. Sovac vient de réduire sa masse salariale en mettant au chômage technique des dizaines d'employés et la tendance semble se confirmer pour les autres marques. Il apparaît maintenant plus qu'évident que le secteur de l'importation des véhicules neufs ne reprendra pas de sitôt. La crise économique que traverse le pays actuellement plonge le secteur automobile algérien dans l'incertitude la plus absolue. Rappelons, par ailleurs, que le groupe sud-coréen Hyundai vient de quitter l'Algérie, notifiant au ministère de l'Industrie son manque de sérieux ainsi que l'instabilité qui domine sur le territoire national. Cette annonce est arrivée trois semaines après que le géant allemand Volkswagen ait rompu toute relation avec l'Algérie. Advertisements