Une rencontre regroupant pour la première fois des centaines de gérants de cybercafé devra se tenir vers la fin du mois à Alger. Les participants à cette rencontre auront à débattre des nombreux problèmes auxquels font face ces professionnels. Younès Grar, président-directeur général de Gecos, société spécialisée dans les services Internet, est à l'origine de cette initiative. Ancien président de l'Association algérienne des fournisseurs des services Internet (AAFSI) est très au fait des préoccupations des propriétaires de cybercafés pour avoir été le premier à mettre en place ce genre d'établissement en Algérie, à partir de 1997. D'après M. Grar, « les professionnels du domaine sont, aujourd'hui, confrontés à de nombreux problèmes. Il est donc important qu'ils se réunissent pour trouver ensemble des solutions ». La cherté des équipements, les déconnexions ainsi que l'augmentations des tarifs téléphoniques sont les principales contraintes auxquelles sont confrontés les cybercafés. Il convient de signaler, en outre, que l'AAFSI a réussi à trouver un terrain d'entente avec le ministère des Postes et des Technologies de l'information et des télécommunication (P et T) pour stabiliser les tarifs téléphoniques. A noter que les lignes sont le principal support permettant aux cybers d'assurer l'accès au Net. A ce propos, M.Grar signale : « Nos négociations avec le ministère ont été fructueuses puisque nous sommes arrivés à obtenir des tarifs spéciaux pour les connexions Internet. L'augmentation de ces tarifs se ressent beaucoup plus au niveau des foyers que dans les établissements assurant les services Internet. » L'objectif est donc de maintenir ces tarifs et d'éviter une nouvelle augmentation qui risquerait de se répercuter de façon directe sur le rendement, des cybercafés. En parlant de rendement justement, les gérants de ces établissements devront évoquer, lors de leur rencontre, la possibilité de proposer d'autres produits que ceux liés à Internet. La solution retenue jusqu'ici est la vente de produits et accessoires liés à la téléphonie mobile. « En assurant ces produits, les cybers pourront équilibrer leur budget et n'auront plus à craindre les répercussions des déconnexions à répétition », assure M. Grar. Il convient de signaler, par ailleurs, que de nombreux cybercafés ont dû fermer boutique ces dernières années en raison des problèmes cités. Beaucoup d'entre eux courent de sérieux risques en cassant les prix. « Certains cybers pratiquent une politique suicidaire en baissant les prix pour attirer plus de clients sans être conscients des risques qu'ils prennent », affirme le PDG de Gecos. Une autre question qui devra être à l'ordre du jour de la rencontre prévue prochainement. Notons, par ailleurs, que le nombre des cybers à Alger est de 500. Ces derniers sont fréquentés par des milliers de jeunes. M. Grar prône, en outre, une implication plus active des pouvoirs publics pour assurer de meilleures conditions de travail à ces « microentreprises ». Celles-ci représenteront désormais le meilleur passe-temps pour des milliers de jeunes en manque de loisirs.