Les travaux de construction de 100 locaux, affectés à chaque commune de la wilaya de Tizi Ouzou et destinés aux jeunes chômeurs, risquent de ne pas être menés à terme. Les entreprises qui ont été retenues pour la concrétisation de l'opération, annoncée vers la fin de l'année 2003 par le président de la République, ne veulent pas terminer les travaux en raison du « non-paiement des travaux que nous avons réalisés et qui sont achevés et réceptionnés dans les délais requis ». La direction de l'emploi de la wilaya qui a lancé cette opération, à laquelle sont associées les APC et les daïras est mise à l'index. Selon les entrepreneurs protestataires, « les services concernés de la wilaya de Tizi Ouzou ne nous ont payé aucun centime jusqu'à ce jour ». Constitués en un collectif, les entrepreneurs affirment avoir interpellé vainement le premier magistrat de la wilaya pour régler le problème. « Le wali nous a déclaré qu'il n'y a pas d'argent, alors que la direction de l'emploi nous a annoncé le chiffre de 28 milliards de centimes qui sont destinés à cette opération lors d'une réunion de travail en mai 2004 à Azazga », déclarent-ils, dépités. Le directeur de l'emploi de la wilaya que nous avons contacté au sujet de cette affaire, nous a affirmé que la gestion du dossier relève des prérogatives du cabinet du wali. « Le transfert du dossier vers la direction de l'OPGI, suite à une instruction du wali n'a pas changé la situation », lit-on dans un document signé par le collectif des entrepreneurs. Ces derniers ont fait part de leur désarroi auprès du ministre de la Solidarité nationale qui a visité certains chantiers et où « il nous avait promis de régler les situations impayées ». Rappelons que les locaux de l'OPGI qui n'ont pas été vendus ont été récupérés par la wilaya et seront affectés aux jeunes chômeurs inscrits aux différents dispositifs de soutien, à l'exemple de l'ANSEJ.