L'un des points positifs arrachés à l'issue des travaux de l'atelier international consacré à la construction des cadres réglementaires de contrôle des OGM et de protection des ressources génétiques, organisé par l'AREA-ED, qui s'est déroulé au complexe touristique la Corne d'Or de Tipaza, est la tenue d'une journée parlementaire. « Nous avons très sérieusement avancé », avait déclaré Meriem Louanchi, la coordinatrice AREA-ED/Biosécurité, et nous sommes satisfaits de la présence, aux côtés du mouvement associatif, des représentants des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement durant les débats. » Après avoir pris acte de l'état des lieux en Algérie et des exemples présentés par la Sud-Africaine Mayet Myriam, l'Iranienne Maryam Rahmanian, les Français Robert Ali, Brac de la Perrière et Guy Kastler et l'Italien Alberto Onoratti, les recommandations nombreuses de cet atelier international se veulent d'abord des supports pour renforcer les cadres réglementaires contre l'introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM). En plus du renforcement des structures de contrôle pour les aspects sanitaire et alimentaire animal, la création de laboratoires pour les questions toxicologiques s'impose désormais pour pouvoir les transformer en laboratoires chargés de contre-expertiser les mouvements transfrontaliers des OGM. Il s'agit, en fait, des laboratoires indépendants d'expertise et de recherche. En Algérie, une grosse inquiétude pèse sur les importations de ces produits à base d'OGM. Le canal officiel ou celui de l'informel déversent sur le marché algérien des produits dont il est quasiment impossible de contrôler la traçabilité et la composition exacte. Les élus des deux Chambres en Algérie et les partis politiques nationaux ne semblent pas se soucier outre mesure du problème des OGM et de ses conséquences sur la santé des populations et l'environnement. La société civile devra jouer un rôle important pour les questions inhérentes aux OGM. C'est le cas de l'Iran. L'AREA-ED a recommandé aux participants d'animer des manifestations culturelles et scientifiques sur les OGM, en proposant des expositions pédagogiques. Plusieurs régions sont déjà programmées pour abriter les manifestations organisées par deux associations algériennes, en l'occurrence l'AREA-ED et l'APEB et deux associations françaises, BEDE et InfOGM. La biosécurité sera un sujet dont on doit, en Algérie, tenir compte grâce à la mise en place de cette stratégie de communication et d'information. Même les foires et les salons organisés à l'échelle nationale seront investis par les animateurs du mouvement associatif. Ces actions tous azimuts visent à entraîner le public, car il constitue le dernier maillon à consommer les OGM sans qu'il s'en rende compte. Meriem Louanchi a exhorté les participants à se préparer à cette journée parlementaire qui constitue une opportunité pour les Algériens d'approfondir un débat sur les OGM et permettre aux Algériens de consommer bio. La date n'est pas encore arrêtée. Le sujet ne doit pas concerner uniquement les francophones, d'où le problème de traduction des textes et des recherches qui s'est de nouveau posé lors de cet atelier international.