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Biosécurité
« Les OGM sont aussi des armes de destruction massive »
Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2006

La situation globale qui caractérise les OGM a considérablement évolué depuis le dernier atelier organisé en avril 2005 à Tipaza par l'Association de réflexion, d'échanges et d'action pour l'environnement (AREA) et BEDE.
« Des pays qui se sont distingués par leur farouche défense du protocole de Carthagène sur la biosécurité entrée en vigueur en 2003, qui impose aux Etats l'application du principe de précaution, sont devenus, à cause des contaminations massives dont ils ont été victimes, les ardents porte-parole des pays producteurs d'OGM qui n'ont pas le droit à la parole dans les assemblées de l'organisation à laquelle ils n'ont, bien entendu, pas adhéré », a également déclaré Bob Brac de la Pierre de l'association française BEDE pour planter le décor à l'ouverture de l'atelier hier à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj. On cite volontiers, pour l'Amérique latine, le cas du Brésil qui a ouvert ses champs de cultures aux grandes firmes internationales qu'on peut compter sur les doigts d'une seule main et qui concentrent la totalité du marché des OGM où l'on compte pour l'instant quatre plantes comestibles : le soja (60% des cultures OGM), le maïs (23 %), le coton (12%) et le colza (5%). Il y a un peu plus de dix ans que les OGM ont quitté les champs d'expérimentation pour être commercialisés. Les plus grands exportateurs de semences OGM sont les USA, le Canada et l'Argentine. Depuis quelques années, une quinzaine de pays se sont soumis à la pression des firmes promotrices. Depuis 1998, la Chine, l'Australie et l'Afrique du Sud produisent 95% des OGM cultivés dans le monde. Depuis 2000, le Mexique, le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, la Colombie, la Bulgarie, l'Ukraine et la Roumanie ont également ouvert leur agriculture aux OGM. Le moratoire de l'Union européenne (en vigueur avant l'Europe des 25) qui a permis de geler la mise d'OGM sur le marché a pris en fin 2004. Les autorisations ont repris. Pourquoi les OGM posent tant de problèmes, passionnent les débats, captent l'attention des médias ? Un problème d'éthique, comme c'est le cas pour les biotechnologies qui touchent au vivant où il y a un réel danger pour l'environnement et la santé. Pendant qu'on s'interroge, les tenants du marché et de la mondialisation ne s'encombrent pas de détails sur l'avenir de l'humanité. Ils progressent rapidement et dans la foulée disséminent hâtivement les OGM là où des brèches sont ouvertes dans les législations internationale et nationale, là où les souverainetés peuvent être mises à mal sans grandes inquiétudes. « Incontestablement, affirme dans son intervention le docteur Mériem Louanchi, les OGM sont différents des organismes naturels ou ceux obtenus par sélection classique et qu'il faut réglementer. Les OGM présentent des risques pour la santé et l'environnement et ces risques doivent être évalués. Ils présentent également des impacts sur les centres de diversité qui doivent être protégés. Ce sont les grands principes de protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. » En effet, les OGM ont un fort pouvoir réducteur de la biodiversité, particulièrement dans les régions du monde qui sont des centres de biodiversité dont on ne compte que cinq à la surface de la planète. « Ils portent également atteinte aux systèmes agraires spécifiques de ces régions, laborieusement élaborés avec le génie et le savoir-faire de générations de paysans. C'est par exemple le cas des variétés des agricultures oasiennes qui pourraient être brevetées et devenir la propriété des producteurs de semences si l'on n'y prend pas garde par la mise en place de cadres réglementaires appropriés », précise à son tour Antonio Onorati du centre international Crocevia, une association italienne de récupération qui a cinquante ans d'âge. Au cœur de la Méditerranée où l'agriculture est une pratique antique qui a développé des variétés nombreuses et multiples de plantes comestibles, le Maghreb n'est pas à l'abri de l'invasion des OGM. L'atelier qui s'est ouvert hier a permis de faire le point sur les OGM au Maroc, en Tunisie et en Algérie. La situation n'est pas connue avec précision. Il y a des barrières réglementaires, mais elles sont poreuses et seront obsolètes dans peu de temps avec l'entrée en vigueur des accords sur le commerce extérieur. En Algérie, des dispositions sont prises depuis 2000 pour interdire l'importation de semences OGM, mais seule la mise en place de laboratoires de contrôle spécialisés publics et indépendants est en mesure de garantir un contrôle rigoureux sur les OGM. Pour l'heure, l'urgence est à la participation de la société civile en tant qu'instrument de veille. Un réseau de surveillance pour le Maghreb pourrait voir le jour à l'issue des travaux de l'atelier.

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