Le temps est compté pour l'Instance indépendante des élections afin d'annoncer les prochaines échéances du 24 décembre 2021, aussi bien parlementaires que présidentielle, dont les lois ont été votées par le Parlement. Toutefois, l'Instance ne sait pas sur quel pied danser face à des belligérants locaux divisés sur le prochain scrutin. Les islamistes libyens, de tous bords, ne veulent pas d'un scrutin qui risque de les mettre en dehors des sphères du pouvoir. Ces réserves viennent aussi bien de Khaled Mechri, le président de l'instance consultative du Conseil de l'Etat que du mufti Sadok Ghariani, basé en Turquie, ou encore du parti Justice et Construction, bras politique de la confrérie des Frères musulmans. «Une bonne partie de l'opinion publique n'est pas prête à pardonner aux islamistes d'être à l'origine du chaos en Libye, lorsqu'ils ont contesté les résultats des élections législatives de juin 2014, que les islamistes avaient perdu, à l'instar de tous les scrutins après la chute d'El Gueddafi», explique le juge libyen Jamel Bennour, qui prédit un raz-de-marée anti-islamiste dans le prochain scrutin, «ce qui ferait perdre aux ''révolutionnaires'' les avantages illégaux qu'accaparent les milices et leurs soutiens politiques depuis 2011», toujours selon le juge de Benghazi, révolutionnaire de première heure et président du Conseil de Benghazi en 2011/2012. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements