La vie n'est pas une autoroute avec une bande d'arrêt d'urgence où il suffit d'avancer pour arriver. En ces temps humides, il y a des choix difficiles à faire, regarder par terre pour éviter les trous et une fracture du tibia ou regarder en haut pour éviter les balcons qui tombent, les maisons qui s'effondrent et les collines qui s'affaissent. Comme un gâteau trop mouillé, les grandes villes s'effritent et s'affalent sur elles-mêmes, mais, selon les statistiques, il n'a jamais autant plu en novembre depuis des décennies. Pour ne citer qu'Alger, qui voit en moyenne 7 jours et 94 mm de pluie cumulée pendant ce mois, cette année a été un record avec plus de 200 mm, alors que novembre n'est pas terminé. Résultat provisoire, le vieux bâti non restauré a payé cette météo particulière et les attributions récentes de terrains pour constructions au bord de falaises molles devront faire l'objet d'enquêtes sérieuses. C'est encore un choix que l'Algérien(ne) doit faire, voir les maisons tomber ou voir les barrages remplis. Faut-il prier pour que le soleil revienne dans le ciel ou que l'eau revienne dans le robinet ? Voter en légitimant la reconduction du système ou ne pas voter en laissant le système se reconduire ? Croire en une vie après la mort ou à l'efficacité du système de santé publique ? Boycotter la pomme de terre ou priver ses enfants de frites ? Contrairement à la fonction de député qui lève toujours la main et la même, la vie n'est pas simple et c'est pourquoi devant ce nombre impressionnant de choix quotidiens à faire, certains ont choisi de ne pas choisir, votant pour Tebboune en étant opposant à Tebboune et dénonçant la corruption en étant corrompu. Crier sa haine de la France et s'installer en France, arabiser le pays et inscrire ses enfants à l'école internationale, enfermer sa sœur à la maison et se plaindre qu'il n'y a pas de femmes dehors. Finalement, le seul choix facile revient au régime dont une partie n'a pas été choisie par les électeurs. Edifier un pays moderne ou pas. Advertisements