C'est l'alerte générale au sein du complexe sidérurgique Sider El Hadjar de Annaba. Les 5800 sidérurgistes vont observer un sit-in dans la matinée d'aujourd'hui, à l'appel du syndicat de l'entreprise. En cause : la société Sonelgaz a procédé, à travers un huissier de justice, au blocage, avant-hier, du compte commercial de Sider El Hadjar au niveau de la banque BEA. Elle réclame 2,4 milliards de dinars, représentant la facture de consommation d'énergie électrique depuis près d'une année, avons-nous appris du syndicat de Sider El Hadjar. En difficulté financière, le complexe sidérurgique n'a pas pu honorer son engagement, signé en 2020 avec Sonelgaz, à l'effet d'assainir cette dette. Coercitive, cette action l'est à plus d'un titre puisqu'elle intervient au moment où le haut-fourneau n°2 est l'arrêt depuis une vingtaine de jours, tout autant que les unités en amont et en aval. Conséquence : une usine totalement à l'arrêt et les salaires de plus de 5800 sidérurgistes risquent de ne pas être versés à la fin de ce mois car les 130 millions de dinars dans le compte de Sider El Hadjar seront saisis par Sonelgaz. Il faut savoir que cette dernière n'est pas la seule entreprise créancière de Sider El Hadjar. Les mines d'Ouenza et Boukhadra, la SNTF (transport ferroviaire), la SNTR (transport routier)...réclament aussi, à cette dernière, leurs dettes évaluées à des dizaines de milliards. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements