Soucieuse de la dangerosité de l'avancée inexorable du désert qui menace sérieusement le couvert végétal, la Conservation des forêts de la wilaya de Saïda est sur le qui-vive et ne ménage aucun effort pour lutter contre la désertification dans la région. A cet effet, «plus de 7000 hectares ont été reboisés à travers les bandes vertes dans les quatre communes steppiques (Skhouna, Sidi Ahmed, Moulay Larbi, Maamora) sur les16 communes que compte la wilaya et représentant plus de 7 millions d'arbustes, plantés de 2006 jusqu'à aujourd'hui. C'est ce que nous avons appris auprès de M. Teggar, expert forestier au niveau de la Conservation des forêts de la wilaya. «Cette opération a débuté d'abord à titre expérimental en 2001, 2002 et 2003 grâce au fonds du Sud, destiné à la lutte contre la désertification et constatant la réussite de cette entreprise, elle a été généralisée en 2006. Au niveau des parcours, on a enregistré un taux de réussite estimé à 60%», dit-il. Il y a toutefois un autre programme plus récent, celui de 2020 à 2024, relatif à la réalisation de 400 ha pour le repeuplement, qui a été confié à une entreprise dénommée GGR (groupe génie rural). D'autre part, la forêt de Sid Ahmed Zeggai, commune de Saida, en a agréablement surpris plus d'un par sa régénération naturelle extraordinaire suite à l'incendie qui lui a causé d'énormes dégâts. «Il faut toujours attendre trois ans après un sinistre pour la régénérescence naturelle du couvert végétal et n'intervenir qu'en cas de non reconstitution du bois», a noté M Teggar. Et de conclure : «Il y a lieu de prendre en considération la formation des dunes, véritable ensablement dans la commune de Sidi Ahmed. Il y a deux axes sur lesquels nous travaillons : le premier relatif à la lutte contre la désertification par la plantation d'arbres forestiers et fruitiers et le second concernant le traitement des bassins versants. Saïda chevauche sur les quatre versants qui sont le barrage d'Ouizert, de Bouhanifia, Chott Chergui et Oued Abd de Relizane. Une douzaine de communes voient leurs eaux se déverser dans le barrage d'Ouizert. les pluies torrentielles qui s'abattent parfois sur la région entrainent des dégâts importants et charrient toutes sortes de débris et objets emportés. Les eaux des communes de Douithabet, Aïn El Hadjar et une grande partie de Youb se jettent dans le barrage de Bouhanifia. Même Oued Abd de Relizane reçoit les eaux de Sidi Maâmar». Advertisements