Plusieurs étudiants algériens boursiers, notamment en Angleterre et en Jordanie, ont été rappelés à regagner l'Algérie pour soutenir dans leurs établissements d'origine, et ce, après l'expiration de la période de leur bourse d'études. Mais cela sans que les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique prennent en considération la cause principale du retard de leur soutenance, à savoir les conséquences de la Covid-19 sur leur cursus universitaire. Leurs parents ont décidé alors d'interpeller le ministère de tutelle pour qu'une solution soit trouvée pour ces étudiants boursiers. «Nous, groupe de parents d'étudiants boursiers dans les universités étrangères (Angleterre et Jordanie), promotion 2017 et en fin de cursus, lançons un appel au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, afin d'accorder un délai supplémentaire pour permettre à nos enfants de finaliser leurs thèses de doctorat», écrivent-ils, et d'expliquer : «Ce retard de soutenance comme vous le savez, Monsieur le ministre, est dû au facteur de la Covid-19 qui a impacté négativement la poursuite de leur recherche suite à la fermeture totale des universités et espaces liés à la recherche. Ajouté à cela, la contamination de plusieurs encadreurs et étudiants au coronavirus.» Ils jugent que la décision de suspension des bourses octroyées par le ministère de tutelle et le rappel définitif des étudiants en Algérie est illogique, d'autant qu'il est impossible de soutenir dans leurs établissements d'origine (Algérie) faute d'encadreurs disponibles, entre autres. «Nous, parents au bord de la déprime suite à cette décision et à cause de la situation de nos enfants, livrés à eux-mêmes, lançons un appel à monsieur le ministre pour revoir sa décision afin de permettre aux étudiants de terminer leurs thèses dans la sérénité et dans des conditions adéquates.» Ils attirent l'attention de tous les responsables concernés sur la gravité de la situation morale, psychologique et sociale des étudiants en question suite à cette décision qu'ils déplorent haut et fort. «Deux années de Covid-19 (et qui est toujours là), qui a tout chamboulé, perturbé le fonctionnement des administrations, des sociétés et bien évidemment les universités, avec ses effets graves sur la santé humaine. Tout cela n'est pas pris en considération par des responsables au ministère de l'Enseignement supérieur.. Ne sent la braise que celui qui a le pied dessus ! Dommage !» Advertisements