Les locaux à usage professionnel et artisanal, érigés au marché hebdomadaire d'Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune d'Ouzellaguen, sont dans un état lamentable. Un lot composé de plusieurs dizaines de ces locaux, réalisé dans le cadre du programme dit «les 100 locaux par commune», est livré à la dégradation et à la déprédation. Le constat qui se donne à voir est des plus affligeants. Les locaux abritant une activité professionnelle se comptent sur les doigts d'une seule main. Sinon, tous les autres gardent portes désespérément closes et scellées. Bien des attributaires qui sont allés jusqu'à donner corps à leur activité professionnelle ou commerciale ont vu leur aventure tourner court. «Il y a beaucoup d'acquéreurs qui n'ont jamais mis les pieds dans leur local. J'en connais qui sont employés dan le secteur privé, alors que d'autres exercent dans l'informel, sans que personne ne trouve à redire», soutient un habitant du village Selouana. «Si les tarifs appliqués au loyer de ces locaux étaient consistants et les attributaires obligés de s'en acquitter ou de rendre les clés, la situation serait toute autre», estime un autre citoyen d'Ighzer Amokrane. Une source proche du dossier affirme que «la plupart des attributaires ne s'acquittent pas de cette contrepartie. Une fois avoir pris possession des clés de ces locaux, la majorité écrasante des attributaires ne mettent pas en place leurs activités». Comme la nature a horreur du vide, le site où sont édifiés les locaux est devenu un lieu malfamé. Il fait office de vespasienne et sert de repère pour les buveurs d'alcool. Censés redynamiser l'emploi, en favorisant l'insertion des jeunes diplômés, ces locaux en «déshérence» traduisent un lamentable gâchis. Advertisements