Une rencontre pour déterminer les responsabilités de chacun, tel est l'objectif d'une journée d'étude dont nous parle Mme Hadad. Quel est l'objectif de cette journée d'étude ? Cette rencontre entre les juges des mineurs et les responsables des centres de rééducation et de placement des jeunes mineurs est une bonne initiative dans la mesure où elle permettra de situer les failles de la prise en charge de cette catégorie de l'enfance en danger moral et physique. De tout temps, les juges renvoient la balle vers les structures d'accueil pour dénoncer le non-suivi des mineurs. Les directeurs des centres trouvent que les autorités judiciaires placent systématiquement les enfants sans pour autant faire le tri entre les délinquants et les fugueurs. Autant de problèmes qui ont fait que la prise en charge dans les centres reste en deçà de ce qui est recherché et qui fait que même les pensionnaires de ces centres aspirent toujours à fuguer. Nous voulons à travers cette rencontre déterminer la mission de chacun dans le but d'améliorer notre mission, qui reste en premier lieu celle de protéger les enfants. Qu'est-ce qui rend cette mission aussi difficile ou du moins inopérante ? Il existe de nombreux intervenants qui sont concernés par la protection des mineurs. Ce qui nous manque, c'est ce mécanisme d'intervention qui permet de prendre des décisions rapides et de faire face à un problème urgent à régler. Vous allez vous rendre compte qu'il y a plusieurs départements ministériels qui ont la mission de protection de l'enfance, mais leur champ d'intervention reste très limité. Nous avons au niveau de la commission ad hoc réfléchi à un mécanisme qui existe ailleurs : un médiateur des droits de l'enfant ayant pour mission principale l'intervention rapide à chaque fois qu'un cas d'enfant maltraité et en danger moral ou physique est signalé. Ce médiateur aura des délégués locaux dans chaque wilaya et se servira de la loi sur la protection de l'enfance qui sera élaborée prochainement pour s'y référer à chaque fois.