L'aile réfractaire au dialogue au sein de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) joue, aujourd'hui, son va-tout. L'appel à une marche de protestation dans le chef-lieu de la wilaya assortie d'une grève générale a été, en effet, lancé par la structure qui tente ainsi de renverser la vapeur et faire la démonstration de sa représentativité. Les animateurs de cette tendance, dont Ali Gherbi du comité d'El Kseur et Zahir Benkhellat d'Akbou, ne désespèrent pas d'amener le Pouvoir à revoir sa démarche et à interrompre le dialogue entamé avec l'aile rivale. Défi pour le moins difficile compte tenu de la réalité du terrain marquée notamment par une désaffection profonde de la rue vis-à-vis de mots d'ordre redondants et pour certains éculés, qui plus est émanant d'une fraction dont l'incohérence n'est pas le moindre des défauts. L'aile engagée dans le processus de dialogue mise, quant à elle, sur des cycles de conférences-débats, dans les campus universitaires notamment, et sur des expositions retraçant le parcours du mouvement citoyen. Pour ne pas tout à fait déroger à la règle du contact avec la rue en cette date du 20 avril, Farès Oudjedi et autre Bezza Benmansour animeront, par ailleurs, un meeting populaire au parking du stade de l'Unité maghrébine aujourd'hui. L'invité surprise de la commémoration est le FFS qui a programmé, de son côté, un meeting populaire sur l'esplanade de la Maison de la culture de Béjaïa. Manifestation devant être animée par les membres de sa direction nationale. Une concentration qui peut s'avérer à risque, craint-on, vu l'hostilité que se vouent les trois acteurs.