L'appel à une marche populaire et à une grève générale, aujourd'hui, à Béjaïa, lancé par la Coordination intercommunale de la wilaya de Béjaïa (CICB) pour exiger, entre autres, la libération des détenus du mouvement citoyen, constitue un test décisif pour cette structure des archs qui se heurte, depuis quelques mois, à une sérieuse démobilisation citoyenne. En effet, les délégués de la CICB qui entendent maintenir la pression sur le pouvoir, à travers des actions de rue, comptent faire également de cette manifestation un meilleur baromètre pour tâter le pouls de la mobilisation populaire. Aussi, c'est une manière de “réaffirmer la détermination du mouvement citoyen à poursuivre son combat, en dépit de toutes les entraves et répression du pouvoir mafieux et assassin” estiment les membres de la CICB, qui évoquent, par ailleurs, l'un des principes de l'Interwilayas, à savoir “la réappropriation des dates historiques”. Il faut dire que l'action d'aujourd'hui risque de replonger la ville des Hammadites dans une autre spirale de violence qui ne manquerait pas d'envenimer davantage la situation. Un important dispositif sécuritaire sera chargé de dresser des barrages de contrôle au niveau de toutes les portes de la ville de Béjaïa, telles que Oued Ghir, Iryahène, Ighil El-Bordj…, afin d'empêcher les citoyens de prendre part à cette manifestation et de gagner le chef-lieu de wilaya. K. O.