Au cours d'un meeting populaire animé hier, à Mascara, par le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et la République (UDL), Amara Benyounès a exhorté le président de la République à organiser des élections législatives anticipées afin de mettre un terme aux problèmes politiques et à l'état d'apathie chronique où l'APN n'arrête pas de se mouvoir. Benyounès n'a pas hésité, dans ce contexte, de confirmer, devant une nombreuse assistance, que Bouteflika n'a plus confiance en les locataires du siège de l'APN. Ces derniers, soutient-il, n'ont même pas le courage de dire non aux ordonnances du président, même s'ils pensent qu'il est dans le faux. « Ils n'ont pas le choix ! Les privilèges diplomatiques et les affaires ne permettent pas aux députés de dire non au président », a-t-il déclaré. D'autre part, le SG de l'UDL s'est attaqué indirectement au FLN en disant que « Bouteflika n'a pas de parti. Il est le président de tous les Algériens, comme il est le président d'honneur de l'équipe JSK et de l'Organisation nationale des moudjahidine ; il peut être dans n'importe quelle formation politique. » Parallèlement à cela, Benyounès, qui s'est attaqué en parallèle aux faux moudjahidine, a précisé qu'après l'indépendance de l'Algérie, le nombre des moudjahidine était estimé à moins de 60 000. Ce chiffre a augmenté en 2005, selon Benyounès, pour atteindre près d'un million. « Le plus grave dans cette affaire, c'est que le ministre en personne confirme qu'il y a plus de 10 000 faux moudjahidine », s'étonnera-t-il. Il demandera au ministre des Moudjahidine de divulguer la liste de ces faux combattants qui comporte des noms de hauts responsables, insistera-t-il.