L'Union pour la démocratie et la république (UDR) a voulu, à travers sa première session de son conseil national, tenue à Tipasa le jeudi dernier, démontrer que c'est un parti politique ambitieux qui compte jouer les premiers rôles à court terme. Le secrétaire général du parti a dévoilé parmi l'assistance la présence de sept délégués venus de France et celle de Zekri Abdellah, l'un des trois émissaires du culte français musulman partis dernièrement en Irak. Lors de son intervention, Amara Benyounès, l'ex-député du RCD et ancien ministre, s'est montré critique à l'égard des animateurs actuels des trois courants qui caractérisent l'environnement politique en Algérie. « L'UDR est un parti qui attend toujours son agrément », a précisé l'orateur. Le secrétaire général de l'UDR affirme que son parti fait peur. L'intégrisme et l'islamisme sont passés à la moulinette. Les rentiers du Pouvoir et ceux « qui prétendent détenir le monopole de démocrates » n'ont pas été épargnés. « Depuis 1962, le Pouvoir n'a jamais été capable de proposer un projet de société. Seule l'arrivée de Bouteflika à la présidence de la République a pu stopper le processus de dégradation par des décisions courageuses et le lancement de chantiers vitaux pour l'avenir du pays », a déclaré Amara Benyounès. Par conséquent, face au vide sur le plan politique national, la création de l'UDR est devenue une nécessité. Un parti qui est ouvert à tous les démocrates sans restriction. Selon Amara Benyounès, Bouteflika a été élu, mais les institutions sont dirigées par d'autres partis. Unique au monde à ses yeux : un Président élu est minoritaire au niveau des différentes institutions. « Dans ce cas d'espèce, nous pouvons dire que le président de la République n'est pas un dictateur. Il est élu avec un taux de 85%. Sur quelles bases objectives peut-on rejeter le programme de M. Bouteflika ? » L'UDR exige la tenue d'élections législatives et locales anticipées pour doter le président de la République d'une majorité.