Le dossier portant préservation du patrimoine architectural et urbanistique civilisationnel, archéologique et historique est depuis le début de l'année sous les feux de la rampe. Ainsi après les arrivées d'une multitude de délégations dont celles d'Afrique du Sud et de France, c'est au tour des Arabes de Syrie, du Liban et du Maroc d'être les hôtes de Annaba. « Comment préserver le tissu urbain des villes arabo-musulmanes ? », « L'impact de la mondialisation sur l'identité des villes arabo-musulmanes », « L'impact de la ville occidentale sur celle arabe », « La géographie des villes (étude du patrimoine urbain) », « Comment entretenir et réhabiliter ce qui existe dans les grandes cités archéologiques et historiques ? » C'est à ce casse-tête que tous les hôtes de Annaba s'étaient attaqués avec leurs homologues algériens. Cela a été le cas lors de la visite à Annaba du 18 au 21 avril de la délégation d'architectes français de l'Ecole d'architecture de l'université de Lille. Cette visite entre également dans le cadre du jumelage entre les villes de Annaba et Lille. Lors de leur prise de contact avec les universitaires et les élus de l'Assemblée populaire communale, les membres de la délégation lilloise ont abordé plusieurs questions liées à l'aménagement, l'architecture, l'urbanisme et au développement local. C'est dans le même contexte que sont intervenus, du 23 au 25 avril 2004, la centaine de participants algériens, marocains, libanais et syriens lors de la rencontre internationale sur le tissu urbain des villes du monde arabe. Les spécialistes arabes de l'aménagement du territoire et de la préservation du tissu urbain des villes historiques arabo-musulmanes répondaient ainsi à l'invitation de leurs homologues de la structure de recherche relevant du laboratoire de l'urbanisme, du droit et de l'environnement de l'université Badji Mokhtar de Annaba. Ils devaient débattre d'une idée générale relative à la nécessité du retour des villes arabes au référentiel arabo-islamique. A la lecture des recommandations retenues après des cogitations qui auraient duré jusque tard dans la nuit, les conférenciers semblent être satisfaits des travaux. « Je pense que les initiateurs de cette rencontre internationale ont voulu sensibiliser l'opinion publique arabe sur la valeur du patrimoine arabe unique par son importance, son homogénéité, sa qualité architecturale. C'est sur cette base que des recommandations auraient été élaborées pour une sérieuse prise en charge. L'on m'a également rapporté que les conférenciers ont estimé indispensables la promotion des villes arabes, le lancement d'actions de réhabilitation pour mettre un terme au délabrement des anciennes villes et l'élaboration d'un projet culturel et touristique compatible avec leur utilisation cohérente par les municipalités », a indiqué Abdelaziz B., enseignant à la faculté de droit de Annaba