La mosquée Abou Marouane Echarif et la vieille ville vont être classées dans le patrimoine archéologique national. La direction de la culture est en train de préparer, à ce propos, des dossiers pour les introduire devant les instances nationales chargées de la classification des sites archéologiques. La mosquée Abou Marouane, dont la construction remonte à 11 siècles, représente un pan important de l'histoire de la ville de Annaba. C'est un patrimoine matériel et spirituel, jusque-là non apprécié à sa juste valeur, en dépit des tentatives menées dans ce sens, de temps à autre. La vieille ville, connue sous le nom de la place d'Armes, renferme, quant à elle, des sites et vestiges archéologiques d'une portée historique, culturelle et urbanistique, comme en témoignent les écrits qui lui ont été consacrés à travers le temps, et dans lesquels son rôle civilisationnel et son apport au patrimoine arabo-islamique sont mis en relief. Ces deux dossiers de classification de la mosquée Abou Marouane Echarif et la vieille ville vont certainement aboutir, compte tenu de l'intérêt qu'accorde le ministère de la culture à la promotion archéologique nationale, qui représente un des aspects de la personnalité de l'Algérien. C'est un facteur de perpétuation de l'Histoire du pays, d'une génération à une autre, et un atout certain pour le développement du tourisme. Il est donc impératif de préserver ces deux sites de la déperdition à travers, notamment, des actions d'entretien et de restauration. Dans ce cadre, la wilaya a réservé une enveloppe financière conséquente au profit de la commune de Annaba pour la restauration et la réhabilitation du bastion des Damnés, implanté au niveau de la ville de Annaba, qui compte déjà cinq sites archéologiques classés patrimoine national. Il s'agit de la mosquée Bey, le site et le musée d'Hippone, la citadelle Hafside, le bastion des Damnés et la Zaouïa Sidi Brahim Ben Toumi.