Pour sa première prestation en Algérie face à « son » public, la star égyptienne Hicham Abbas a « allumé les feux » du Théâtre de Verdure. Lors d'un concert qu'il a voulu exceptionnel, la deuxième soirée du festival Layali El Bahdja, jeudi dernier, le public s'est incontestablement déchaîné. En grande majorité des jeunes filles ( plus communément des minettes (papichettes), body et jean serrés à la Britney Spears pour les unes, robe courte et tenue de soirée pour les autres. Les filles ont donné libre cours à leur joie et à leurs tentations. Arborant le portrait de leur idole égyptienne, la gent féminine, très présente, s'est donnée « à fond la caisse ». Une véritable ambiance de mariage régnait dans ce temple de la culture sur les hauteurs d'Alger. Il y avait des jeunes, des moins jeunes et des familles aussi. Tous n'ont pas résisté à la tentation « Abbas », encore moins à celle de cheb Toufik ou de Hassiba Amrouche. Après plus d'une demi-heure de réglage de la balance, Hicham Abbas, accompagné de son orchestre, exécutait majestueusememt « ses » danses et ses « chorégraphies pharaoniques », celles d'une vraie star quoi. Les gradins se remplissent peu à peu jusqu'aux trois quarts même quand le spectacle est entamé. Double écran géant installé des deux côtés de la scène, minicaméras à la prise de vue aérienne « traveling », sonorisation exceptionnelle, les organisateurs ont, de l'avis des spectateurs, mis le « paquet » pour un festival qu'ils ont voulu exceptionnel. Winak Habibi, le dernier tube de Hicham Abbas fera vibrer un public excité, libéré même des années de braise. La star enchaînera ensuite avec Ya Halaoutek puis Nari Narine. Le public reproduisait presque fidèlement ses paroles tout en exhibant ses posters... « Boss... chouf... Hicham biyaâmil ih... » lançaient des « fans » du haut des gradins. Le chanteur entamera ensuite un tube « sentimental ». Là, des briquets, comme un geste automatique, se sont allumés et les bras se sont mis à se balancer « Oh... les sentiments ! » Hicham rendra hommage au regretté Dahmane El Harrachi avec : Ya Rayeh Win M'safer, une chanson reproduite par Rachid Taha. Hicham se déplacera vers le public et serrera quelques mains. « Vous êtes formidable. Le peuple égyptien vous aime et moi aussi je vous aime », leur a-t-il lancé. L'ambiance festive a régné jusqu'à une heure et le public en a eu pour ses frais, 500 DA prix du ticket d'entrée. Précédant Hicham Abbas, Cheb Toufik, l'idole incontestée des jeunes Algériens, ne sera pas en reste puisqu'il fera vibrer, lui aussi la scène « à fond la caisse ». Vêtu de son « complet » blanc, Toukif enchaînera tube sur tube : T'manitek Omri, Chadi madi et Wach jabek liya kheira, des délices que le public appréciera. D'ailleurs, ce dernier ne cessera d'ovationner le chanteur qui entamera son duo « football » avec Hassiba Amrouche. Toufik, un fan des Chnaoua se déplacera par la suite aux gradins pour signer quelques autographes et serrer des mains. De son côté, Hassiba Amrouche, robe de soirée noire et chaussures à talon aiguille, fera résonner le Théâtre de Verdure avec des chansons de Warda El Djazaïriya sur l'indépendance : Id El karama oua l'fida ya id avant d'enchaîner avec des chansons kabyles et assimi. Le public se mettra alors à la danse et aux vibrations, une soirée inoubliable quoi. A jeudi prochain.