La Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), présidée par Boudjemaâ Ghechir, s'est inclinée hier à la mémoire des journalistes assassinés et dit solidaire avec ceux qui sont poursuivis en justice à cause de leurs écrits. Exigeant la libération du directeur du quotidien Le Matin, Mohamed Benchicou, la LADH demande la dépénalisation des « délits de presse » et l'annulation de toutes les lois liberticides et des poursuites judiciaires. Elle réclame également la levée du monopole exercé sur la publicité. « La situation de confrontation de la presse avec la justice ne travaille que les intérêts de ceux qui veulent porter atteinte aux deux fondements de l'édifice démocratique : une presse libre et une justice indépendante. Le passage à une presse plus professionnelle ne peut passer par les tribunaux et les prisons, mais par une formation continue des journalistes et un meilleur accès aux sources d'information », a-t-elle indiqué. La LADH a appelé à encourager le journalisme d'investigation et à faire primer l'intérêt public sur l'intérêt privé.