Le refoulement à l'aéroport d'Alger de la journaliste et militante tunisienne des droits de l'homme, Sihem Bensedrine, a fait réagir la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), qui dénonce « cet agissements non justifié envers une dame qui a beaucoup de respect pour l'Algérie et les Algériens », lit-on dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. La LADH, présidée par Me Boudjemaâ Ghechir, souligne que « ce type d'agissements nuit à l'Algérie et ne peut être interprété que comme une forme de coopération sécuritaire entre le système tunisien et les autorités algériennes pour encercler les voix et les positions de l'opposition, chose contradictoire avec les points de vue soutenus par les deux pouvoirs et qui constitue un obstacle dans le processus de construction de la démocratie dans le grand Maghreb ». La LADH déclare aussi, lit-on plus loin, sa solidarité avec Sihem Bensedrine et tous les militants des droits de l'homme et de la démocratie dans le grand Maghreb et les appelle à coordonner les efforts pour construire un espace où régnerait la démocratie et où les droits de l'homme seront respectés. Pour rappel, Sihem Bensedrine, fondatrice de la radio indépendante Kalima émettant en Tunisie, avait été interdite d'entrée sur le territoire algérien au moment de son arrivée, samedi dernier, à l'aéroport d'Alger, alors qu'elle était invitée par la Ligue algérienne de défense de droits de l'homme (LADH) pour participer à un programme de monitoring des médias.