Fondée en 1946, la zaouïa de Sidi Mohamed Belekbir ne disposait que d'une salle de prières à cette époque. Ce n'est qu'en 1965 qu'elle a eu sa première mosquée dénommée ‘‘La grande mosquée du Cheikh d'Adrar''. La construction d'une nouvelle mosquée de deux étages sur le même site de 3 300 m2 de superficie, avec une capacité d'accueil de 4 000 fidèles, vient d'être lancée à la place de cet ancien vestige qui représente la mémoire du Cheikh pour la population de la région du Touat, ce qui a provoqué, au départ, une réticence chez certains adeptes de ce marabout. Cependant, la nécessité d'agrandir les lieux se faisait déjà sentir, mais le choix de la démolition pour laisser place à un édifice nouveau et plus spacieux était une option inévitable pour les pouvoirs publics. L'accroissement exponentiel des fidèles et des étudiants (environ un millier), venus de différentes régions du pays et même d'autres pays africains, exigent de nouvelles structures plus adéquates. Les premiers travaux de démolition viennent de faire apparaître le danger qui guettait les fidèles, selon les spécialistes en génie civil. Les piliers ainsi que la toiture de la vieille mosquée auraient pu s'effondrer sous l'importance du poids des personnes, plus particulièrement en été quand les prières du soir s'effectuent sur la terrasse. C'est ainsi qu'une catastrophe vient d'être évitée in extremis par le lancement de cette opération. Hadj Abdelkader Kabouïa, président de l'association religieuse de ‘‘La grande mosquée du Cheikh d'Adrar'' a déclaré que cette opération ne concerne, pour le moment, que la mosquée. La zaouïa fonctionne normalement sous la direction de Hadj Med Abdellah, fils du Cheïkh Sidi Med Belekbir. Une nouvelle association qui aura pour mission la reconstruction de la mosquée va être créée incessamment.