Afin d'éviter tout dérapage idéologique, la carrière professionnelle des imams est entretenue par une formation continue. Selon le directeur des Affaires religieuses qui s'exprimait lors du forum de la radio, « chaque année, une promotion d'imams poursuit un stage de recyclage à l'institut islamique d'Alger. Actuellement, 18 imams s'y trouvent, 2 sont à El Azhar, en Egypte, pour perfectionnement et 2 autres feront bientôt partie du contingent. » Sur une question relative à l'accès des imams aux postes supérieurs, ce responsable fera savoir que « toute promotion s'effectuera sur la base des critères de la formation et des compétences des imams. L'âge et l'ancienneté ne sont plus des critères éligibles ! ». Sur 541 mosquées d'Adrar, seules 3 trois ont été réalisées par l'Etat. Il s'agit des mosquées du Ksar de Timimoun et de Réggane ainsi que celle de Sidi Djinani d'Adrar. Les autres ont été financées par les citoyens, soit un taux d'environ 99%. Les régions du Touat – Gourara ont la bonne réputation d'être le berceau des zaouïas, médersas et des institutions locales d'apprentissage de l'Islam. Les plus renommées, à l'échelle régionale et africaine, sont celles du Cheikh Belekbir d'Adrar, de Tamentit, d'Ouguedim, de Sali, d'Aoulef, de Timimoun et de Cheikh El Hassan de In azegmir. Selon le directeur des Affaires religieuses, son administration dispose d'un effectif de 1 300 imams dont 269 moudérisses, 281 imams moualems, 445 instructeurs du coran, 4 inspecteurs, des khatibs, des muezzins, etc. 69 000 élèves suivent actuellement leur formation à travers ces écoles coraniques et ces zaouïas. Malgré ce nombre impressionnant d'élèves, Adrar ne dispose pas d'un institut islamique. 20 associations agréées La majorité des étudiants des sciences islamiques, dans les institutions implantées un peu partout à travers le pays, viennent du Touat. Seule une annexe existe à Ouled Brahim, dans un état d'abandon, mais que dont le transfert vers le chef-lieu de wilaya est prévu. Les activités des associations à caractère religieux sont très appréciables dans la wilaya d'Adrar. Ces dernières assurent notamment l'entretien des mosquées. En 2006, pas moins de 20 associations agréées ont bénéficié chacune d'une subvention équivalente à 50 millions de centimes. Enfin, le directeur des Affaires religieuses affirme que « l'imam représente l'Etat dans la mosquée. » Au sujet des zaouïas, il appuiera que « ce ne sont pas des associations auxquelles on accorde des agréments. La zaouïa possède sa propre culture, ses propres valeurs, ses traditions… Elle fait partie de l'histoire des peuples… »