Une année vient de se s'écouler après la démolition de la grande mosquée de Cheikh Sidi Mohamed Belkbir, bien de la zaouïa de Sidi Cheikh, lorsque les pouvoirs publics avaient décidé de la raser pour ériger à sa place un autre édifice d'une plus importante envergure, projet pur lequel les adeptes de ce marabout avaient développé une réticence au départ. La raison principale qui avait poussé les autorités à inscrire une opération de réalisation d'une nouvelle mosquée venait du fait que cette infrastructure avait pris de l'âge, que ses piliers et sa toiture présentaient un risque majeur d'effondrement. Cependant, après avoir réussi a convaincre les principaux décideurs de la zaouïa sur la nécessité de la démolition de la mosquée, chose qui n'a pas été très aisée pour les autorités locales, il restait le choix sur la conception de cette nouvelle mosquée qui a nécessité plus d'une année de tractations et de pourparlers avec la Djemâa (personnalités influentes de la sphère religieuse) pour enfin aboutir à un accord final. Enfin, lundi 3 avril, le wali accompagné de son staff et en présence des plus importants chouyoukh de la région, à l'image du Cheikh Moulay Touhami, Ghitaoui de la zaouïa de Ouguedim, le cheikh de Tasfaout, Sid Ahmed Bekraoui de Timimoun, Ahmed Bekri de Tamentit et cheikh El Hassen de In Azegmir, etc., a donné le coup d'envoi des travaux de reconstruction. La future Mosquée reposera sur une superficie de 4 000 m2 dont 3 300 m2 bâtis. Elle sera réalisée sur un seul niveau sous un plafond de 8 mètres de hauteur, avec une capacité de 4 000 fidèles. Son minaret atteindra 40 mètres à la verticale. Enseignement de qualité L'enveloppe financière réservée à cet ouvrage est évaluée à 32,9 milliards de centimes, toutefois cette autorisation de programme pourra atteindre les 40 milliards si le besoin se fera sentir. En effet, le coût et la durée du projet dans le temps restent tributaires du décor. La zaouïa a été fondée en 1946 par son cheikh sur un vœu formulé par les notables de la ville d'Adrar à cette époque, selon Hadj Abdelkader Kabouia président actuel de l'association de « La grande mosquée du Cheikh d'Adrar ». En 1965, ce saint du Touat entama des travaux d'aménagement sur la salle de prière de la zaouïa pour en faire cette grande mosquée. Cette zaouïa réputée pour la qualité de son enseignement a toujours prôné un islam de tolérance, de paix et du pardon. Autour d'elle, ces deux dernières décennies, il y a eu la naissance de plusieurs nouvelles entités fondées par des anciens élèves du cheikh qui sont restés fidèles au dogme de leur enseignant et guide spirituel. Ces lieux de culte et de savoir, qui sont en même temps des pépinières des imams, sont fréquentées par des milliers d'étudiants tant nationaux qu'étrangers venus de différents pays africains, plus particulièrement du Sénégal, du Niger et du Mali.