Les cinq secteurs urbains de la commune de Annaba avec leurs cités, quartiers, et places publiques ont connu ces derniers mois d'importantes opérations de réhabilitation et de rénovation urbaine. Globalement, il s'agit de traitement des espaces collectifs et publics et, en certains lieux, de requalification des quartiers. Plaine Ouest et Kouba ont été particulièrement ciblées. Le choix des actions à entreprendre principalement sur ces deux importantes cités semble avoir été dicté par leur emplacement stratégique. La première forme la porte d'entrée du chef-lieu de wilaya. La seconde est assimilée à un site estival car située en bordure de mer et à quelques dizaines de mètres du grand boulevard de la corniche. Ces 2 aspects sont à l'origine de la décision des décideurs de leur accorder la priorité dans le lancement des travaux. Ils sont destinés à redonner, à ces quartiers, une vocation de détente. L'opération vise aussi à la requalification des espaces libres existants et la restructuration de certains équipements sportifs et culturels. L'opération était devenue incontournable particulièrement à la Plaine Ouest. Ces dernières années, cette cité a connu un important essor socioéconomique avec l'ouverture de la faculté des sciences humaines de Sidi Achour, de départements et résidences universitaires, centres de soins et polycliniques, grandes et petites surfaces commerciales, centres sportifs et culturels, sièges d'entreprises publiques et privées, locaux commerciaux et places marchandes. A elles seules, les cités forment les deux tiers du territoire de la commune avec plus de 200 000 habitants. C'est pourquoi la décision de réviser le PDAU indique la volonté des décideurs locaux de situer avec précision les grandes priorités. Exprimées par les élus dans leurs interventions, ces priorités portent sur les infrastructures de transport, les équipements, la préservation des espaces naturels, des sites et des paysages. Ces interventions serviront d'orientations fondamentales à même d'influer sur l'évolution des dossiers essentiels de la ville comme celui de la réalisation d'un tramway. Commerçant sur le Cours de la Révolution et constamment au contact des activités de la commune, Menaouar H. interprète à sa manière les décisions prises : « J'estime que les élus auraient dû penser à l'élaboration d'un pôle design susceptible de constituer une référence à l'échelle nationale. Dans leur approche, les élus doivent avoir, pour souci premier, l'amélioration de la qualité de vie de la population. On a dégradé d'une manière irréversible le site de Aïn Achir avec la construction de ce centre familial de la police. Il ne faudrait pas que la même erreur se reproduise sur le site du cap de garde. Les citoyens n'ont pratiquement plus rien pour s'oxygéner. »