Une des dispositions contenues dans l'accord de jumelage signé, il y a plus d'une année, entre Annaba et la ville française Saint-Etienne a été mise en application à la fin d'avril dernier. Dans ce cadre, se sont déplacés dans cette municipalité française chef-lieu du département de la Loire, MM. Maghmouli (vice-président), Belhouchi (directeur des travaux) et Kerboui (chargé de l'exploitation à la commune de Annaba). Ils y ont séjourné du 24 avril au 7 mai. Le programme, élaboré à leur intention par leurs hôtes, comportait une série de contacts, de rencontres, d'informations, d'échange d'idées et de formation sur différents aspects de la gestion communale en France. Les 3 représentants de la ville du bord de la Seybouse ont pris connaissance de tout ce qui a trait à la gestion urbaine, des services techniques, du management et de la relation élus-employés communaux et administrateurs-administrés. Leurs hôtes stéphanois ont tenu à souligner que le développement durable de la ville passe par la nécessaire utilisation rationnelle des moyens humains, matériels et financiers. Les représentants de Annaba ont été également reçus et entourés de toutes les attentions par l'autorité consulaire algérienne ainsi que par plusieurs de nos compatriotes. Ceux-ci ont favorablement accueilli ce début de concrétisation du jumelage entre les deux villes. Quelques minutes après le départ de M. Maghmouli et ses deux compagnons de Saint-Etienne à destination de Annaba, des compatriotes nous ont contactés pour faire part de leurs impressions. Ils ont affirmé que les trois cadres de la commune de Annaba étaient repartis de Saint-Etienne la tête pleine d'idées et leur carnet respectif plein de notes et d'adresses. Mourad Dorbani, natif de Annaba, était un d'entre eux. Il a dénoncé l'anonymat dont a été entourée, à partir de Annaba, cette visite de Saint-Etienne. « Nous nous étonnons que pareille mission n'ait pas fait l'objet d'une communication à la presse. Faut-il croire qu'elle est considérée comme insignifiante au même titre que le déplacement il y a plus d'une année à Saint-Etienne des autorités locales de Annaba dont le P/APC et le wali de l'époque pour la signature de l'accord de jumelage ? », s'est interrogé notre interlocuteur au téléphone. Il est installé depuis plusieurs décennies dans la région stéphanoise. Il a néanmoins regretté que les représentants de Annaba n'aient pas ramené dans leurs bagages un message du P/APC à ses concitoyens installés à Saint-Etienne. Habitué des plénières du conseil communal de Annaba, Abdeljalil Bouzaïr s'est interrogé sur la finalité de cette mission de Saint-Etienne : « Quelles conséquences pourraient bien avoir cet échange d'idées et d'expérience entre les élus et cadres des deux villes jumelée. Des responsables locaux dont Le précédent wali et le P/APC sont déjà partis à Saint-Etienne. Aucune information n'a filtré si ce n'est que notre maire a signé l'accord de jumelage comme si cela suffisait pour expliquer l'importance de l'événement au commun des citoyens. » Bien au fait des activités de ce sérail, M. Bouzair a parlé d'absence de pratiques managériales pour un développement durable économique, social et environnemental dans la gestion de la commune. Selon lui, la commune n'a jamais établi de diagnostic balayant les enjeux de développement durable et, dans le cadre d'une véritable stratégie, n'a pas mis en place un plan d'action pour une gestion globale de ses affaires.