C'est mardi dernier que la triste nouvelle de la mort du grand chanteur et compositeur Salah Saâdaoui est tombée. C'est donc à Paris que s'est éteint cet artiste qui fut l'un des piliers de la chanson kabyle de la deuxième génération après Slimane Azem et cheikh El Hasnaoui, à qui il a rendu hommage dans ses chansons. Salah Saâdaoui dont le répertoire est très riche a, comme ses prédécesseurs, été marqué par l'exil et l'errance. Etant émigré, il aura eu le mérite de citer dans ses chansons toutes les régions d'Algérie, puisqu'il ne s'est pas limité à chanter en kabyle mais aussi en arabe algérien comme Mel Ghorba barkani, Baladi y a baladi, Dhak khoya chhal irouli... » En kabyle, nous retiendrons surtout Ya âami Slimane ou Yulid Yitij. Rachid Mokhtari écrira qu'il est l'un des rares artistes qui a évité des portraits figés sur les pochettes de ses disques. Il a su lier le thème de ses chansons à sa représentation iconographique. Natif de M'chedallah (Bouira), Salah Saâdaoui a toujours répondu aux appels de solidarité.