Tout un chacun avait cru à une chance pour Aïn Témouchent lorsque la Générale des concessions agricoles (GCA), considérée localement comme direction des projets avec un cadre de la DSA détaché pour toute l'administration, a été élevée, en juin 2003, au rang de direction régionale ayant sous sa tutelle 3 wilayas, avec tout un staff. Tout un chacun avait cru que les choses allaient évoluer vers plus de consistance en matière de valorisation des terres incultes par le biais de la concession agricole. L'espoir était d'autant plus permis que les belles réussites réalisées principalement à travers la daïra d'El Amria y invitent. Or, d'aucuns ont constaté que, depuis, non seulement les projets finalisés par l'ex-direction technique pour être concrétisés en mars 2005 au plus tard, ne l'ont pas été, mais encore, pour l'année 2005, aucun nouveau projet n'a été ficelé. Cette semaine, il a fallu la visite du DG du GCA et celui du BNEDER, le bureau qui finalise les études pour le compte de la GCA, pour qu'on sache ce qu'il en était. Ainsi, l'état de la situation fait ressortir que la GCA dispose actuellement d'un portefeuille de 12 projets validés dans 7 communes, pour une superficie de 2 585 ha mobilisant un investissement d'un montant de 466 462 000 DA au profit de 340 concessionnaires. Sur 10 d'entre eux entamés, 7 sont achevés. Sur les 3 en cours de réalisation, l'un d'eux devrait être clôturé à Oulhaça, les concessionnaires ayant refusé la plantation de vignes sur le périmètre au motif que cette région est à vocation maraîchère et que les bénéficiaires ne connaissent, de père en fils, que cette spéculation, ce qui remet en cause, quelque part, l'étude qui ne s'est intéressée qu'à l'aspect pédologie de la question. Des terres non exploitées Quant aux deux non lancés, l'un doit être annulé et l'autre nécessite un complément d'étude. Le premier situé à Guetna (El Maleh) est à laisser en l'état du fait d'une forte déclivité d'un terrain trop rocheux. Le second périmètre doit être réduit à cause de l'empiètement sur la ZET de Sbiat. Pour ce qui est du portefeuille « projet », c'est-à-dire sur les 19 qui lui ont été proposés, la faute n'incomberait pas à la GCA. En effet, sur les 7 dossiers présentés par la DSA, si Aïn Témouchent n'a bénéficié de rien en 2005, un seul a été estimé recevable, alors que les autres ont été jugés inaptes à la mise en valeur. Pour ce qui est des 12 autres projets introduits par l'intermédiaire de la Conservation des forêts, cette dernière a été pointée du doigt du fait d'une délimitation trop imprécise des périmètres désignés. « Sur le terrain, personne n'a été capable de nous dire où se trouvaient les périmètres en question ! ». Pis, l'affaire traîne bizarrement depuis une année au service du cadastre, selon le représentant de la Conservation des forêts. Le SG de la wilaya, ignorant cette dernière apparemment jugée défaillante, a ordonné à la DSA de régler l'affaire dans la semaine qui suit. Enfin, pour ce qui est des tout nouveaux projets pour lesquels les DG de la GCA et du BNEDER avaient été invités à inspecter, ils concernent des terres non exploitées par les collectifs des EAC (El Watan du 3 mai). L'accord de principe de la GCA a été obtenu à l'issue de la visite : « Cette fois-ci, les choses sont plus précises, les périmètres sont délimités non pas à la centaine d'hectares près mais à l'unité. » Ainsi, à Aïn Kihel, 4 EAC se désistent de 80 ha au profit de 16 concessionnaires, alors que 7 autres EAC se délestent de 100 ha au profit de 20 concessionnaires. A Aoubelil, 5 EAC abandonnent 100 ha au profit de 20 concessionnaires, alors qu'à Sidi Safi, 169 ha non exploités par les EAC à travers la commune reviendront à 34 concessionnaires.