Une jeune femme célibataire, K. B., âgée de 42 ans, a été mise sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur du tribunal de Hadjout, wilaya de Tipaza. Elle travaillait au siège de la subdivision de l'hydraulique de la daïra de Sidi Amar. Elle promettait des logements et des lots de terrain à ses victimes. Ces dernières lui versent des sommes d'argent, durant une certaine période, allant de 15 000 à 60 000 DA. Elle avait imprimé une sorte de document officiel et s'était dotée d'un cachet portant la mention écrite en arabe « Pour la wali, chef de service financier de la wilaya de Tipaza ». Elle faisait croire à ses victimes, naïves et solvables, que tel lot de terrain ou tel logement en construction leur sera affecté à Bou Ismaïl. Parmi le lot des victimes, figure une voyante qui a été certainement « aveuglée » par les paroles prometteuses de l'arnaqueuse. La voyante, Mme B. F. est âgée de 50 ans, mère de 9 enfants, mais habite dans une maison précaire en milieu rural de la localité de Meurad, plus exactement à Fadjana. En remettant les petites sommes d'argent à l'employée de la subdivision de l'hydraulique, en cumulant tous les versements, le montant avait atteint 70 millions de centimes. « Ce plaisir » dure depuis 1999 et s'est achevé à la gare routière de Hadjout, en ce début du mois de mai 2005. La voyante ne voyant rien se profiler à l'horizon a sollicité la jeune femme, K. B., pour lui remettre un document prouvant qu'elle lui a bel et bien remis 70 millions de centimes. L'arnaqueuse n'a pas hésité à lui griffonner « un bon pour » dûment signé. Lassée par les promesses qui ne se sont jamais concrétisées, la voyante a préféré se confier aux responsables de la Gendarmerie nationale. La souricière tendue par les éléments de la brigade économique et financière du Darak El Watani de Tipaza a bien fonctionné. L'arnaqueuse s'apprêtait à recevoir une enveloppe contenant 2 millions de centimes au niveau de la gare routière de Hadjout. Elle a été cueillie en flagrant délit par les éléments de la Gendarmerie nationale. Il s'est avéré que sa pratique bien huilée a fait beaucoup de victimes dont certaines sont arrivées quand même à récupérer leurs sous. La personne qui a confectionné le cachet et imprimé les documents a été placée sous contrôle judiciaire.