Treize hommes ont été arrêtés mardi soir lors d'une série de raids menés par la police dans le cadre de la plus grande opération antiterroriste menée dans différentes régions de Grande-Bretagne. Les hommes, âgés entre 20 et 30 ans, ont été arrêtés dans le cadre de l'application du Terrorism Act 2000 et « sont soupçonnés d'être impliqués dans la commande, la préparation ou l'instigation d'actes de terrorisme », a déclaré la police dans un communiqué. Les arrestations des 13 suspects ont eu lieu dans le nord-ouest de Londres, dans les comtés du Hertfordshire et du Bedfordshire (Sud) ainsi que dans le Lancashire (Nord). La police a aussi indiqué que ces arrestations ont été opérées dans le cadre d'une opération planifiée à l'avance, alors que des responsables de la lutte antiterroriste ont précisé que les arrestations ont été le résultat de ce qu'ils ont qualifié d'« enquête approfondie menée par la police et les services secrets du MI5 ». Des responsables gouvernementaux ont écarté la possibilité que ces arrestations aient un lien quelconque avec l'état d'alerte terroriste déclenché ces derniers jours aux Etats-Unis. De son côté, un porte-parole de la police a refusé de préciser si ce vaste coup de filet était lié aux renseignements obtenus au Pakistan après l'arrestation, fin juillet, de deux membres importants d'Al Qaîda. Ces renseignements ont conduit, dimanche, l'Administration américaine à relever le niveau d'alerte et à renforcer la sécurité autour de plusieurs bâtiments financiers de Washington et de New York. Cependant, une responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé mardi soir que son département prend le coup de filet « très sérieusement », alors que la police a affirmé de son côté que les recherches de suspects liés à des activités terroristes allaient continuer et devraient prendre « un certain temps ». Le journal The Guardian estime que le but de ces arrestations est de « gêner dans leurs activités des terroristes potentiels », et non le résultat d'informations sur des plans d'attentats terroristes déterminés. Un porte-parole de Scotland Yard a déclaré que les recherches dans les appartements ciblés continuaient, confirmant cependant qu'aucune substance dangereuse n'a été trouvée sur les lieux. La décision de la Maison-Blanche de relever le niveau d'alerte et de renforcer la sécurité autour des bâtiments financiers n'a pas été suivie par des décisions similaires en Grande-Bretagne. Le ministère de l'Intérieur a en effet annoncé qu'aucune menace spécifique n'a été découverte, indiquant : « Par contre, nous maintenons un état de préparation très élevé. » Il faut noter cependant que malgré l'arrestation ces derniers mois de plusieurs personnes recherchées en Grande-Bretagne, peu de charges ont été formulées et la plupart des personnes détenues ont été libérées.