Dalila Arezki, docteur en psychologie, diplômée de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de Louvain-La-Neuve de Belgique et maître de conférences à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a publié récemment 5 ouvrages, le sixième étant toujours sous presse chez son éditeur Dar El Gharb d'Oran. Dans leur ensemble, les essais de l'université traitent sous l'angle psychologie, de la famille et de l'éducation, de l'identité et de la culture. En Algérie, deux ouvrages destinés aux étudiants en licence et en post-graduation intitulés Cours de psychopédagogie et Cours de psychologie générale et du développement de l'enfant et de l'adolescent sont sur les étals depuis plusieurs mois. Dans la note de présentation, l'auteur dira que ces deux ouvrages (de 140 pages chacun et à un prix unique de 225 DA le livre) sont conçus à l'intention des étudiants et réalisés sous forme d'un condensé agencé de divers ouvrages. Le troisième ouvrage méthodologie de la recherche graduée et postgraduée devait paraître en 2004, mais pour des raisons que l'auteur ne s'explique pas, le manuscrit n'arrive toujours pas à sortir des presses de Dar El Gharb. Trois autres ouvrages, ceux-là plutôt grand public, sont sortis en France, chez Publisud est paru Sens et non-sens de la famille algérienne et chez Atlantica Seguier sont sortis l'enseignement en Algérie : l'envers du décor et L'identité berbère, de la frustraction à la violence. Dans le premier essai, Dalila Arezki décortique la famille algérienne et conclut que « (...) les ambivalences, les contradictions, la font apparaître, en ce siècle, comme un non-sens ». Dans le deuxième ouvrage, l'universitaire jette un regard critique sur l'enseignement en Algérie, de l'école à l'université mettant en relief « les aspects de l'escamotage psychologique, pédagogique et linguistique ». Dans son troisième ouvrage, l'auteur analyse les effets de la crise berbère due aux frustrations identitaires et qui ont causé la violence sociale induite par l'assassinat de Matoub Lounès en 1998, puis le déclenchement des événements de 2001 qui s'en sont suivis. Intéressants travaux à lire, d'autant que l'approche psychologique de l'analyse des faits sociaux paraît nouvelle. En tous cas, elle déclasse le politique.