Une convention cadre entre l'université Mohamed Khider et les collectivités locales de la région de Biskra sera signée avant la fin de ce mois pour que « la collaboration entre le monde du savoir et celui du travail ne reste pas un vœu pieux », c'est ce qu'a proposé le wali de Biskra dans son discours de clôture du premier colloque sur la recherche et ses applications organisé les 18 et 19 mai à Biskra par le vice-rectorat chargé des relations extérieures, de la coopération et de la recherche. L'objectif principal de ces journées, comme l'a indiqué à El Watan Dr B. Slatnia, est de prospecter les nombreuses opportunités que l'université de Biskra est en mesure d'offrir aux divers opérateurs publics et privés en termes d'expertise et de conseils, dans les secteurs aussi bien industriel, économique que social, pour contribuer à la résolution des problèmes de production ou de management. L'autre but assigné à cette rencontre, précisera le professeur B. Mézerdi, est d'aider les décideurs et les chefs d'entreprise à promouvoir au sein de leurs secteurs d'activité la culture de l'innovation afin que « celle-ci devienne la première source de croissance et surtout d'amélioration à la fois du produit et de productivité par l'appropriation des nouvelles technologies. » Dans cette optique, des communications ont été présentées par la plupart des directeurs de laboratoire que compte l'université de Biskra : les intervenants se sont appesantis sur les différents travaux d'étude et de recherche et surtout ont mis en exergue les applications susceptibles d'intéresser les opérateurs économiques ; à titre d'exemple, le laboratoire de la chimie appliquée dirigé par Dr A. Boutarfaïa, en plus de ses innombrables publications dans des revues internationales, chapeaute 5 équipes de recherche ayant pour objet d'étude les verres fluorés, les verres pour l'infrarouge ainsi que les verres spéciaux pour fibres optiques et ceux destinés aux secteurs de pointe, comme l'informatique ou la médecine. La relation entre les 13 laboratoires que compte actuellement l'université M. Khider et, dans une première étape, une partie des entreprises de la région de Biskra, pourrait devenir très productive pour tous, avec à la clé des avantages qui s'inscriront dans la durée comme l'échange des connaissances dans les deux sens et la possibilité de financer des études et de réaliser des innovations au prix coûtant. Encore faudrait-il que les partenaires de l'université jouent à fond le jeu et s'acquittent à brèves échéances de leur dû envers les laboratoires et autres organismes prestataires de services légalement créés par l'université, et dont les chercheurs attendent depuis plus de 2 ans qu'on veuille bien rémunérer les travaux et études que leur a commandés contractuellement un secteur public.