Les échauffourées qui ont éclaté mardi dernier au lycée Zerrouki viennent de connaître de nouveaux bouleversements. En effet, après avoir fait capoter les épreuves du bac blanc -suite à l'affichage d'une circulaire émanant du ministère de l'Education dans laquelle les professeurs qui ne rempliraient pas les bulletins de notes sont menacés de représailles par la tutelle, notamment par la non-signature du PV de sortie et la rupture de la relation de travail-, les enseignants du lycée s'étaient regroupés autour d'un représentant du CNAPEST appartenant au lycée Benguella de Tigditt. Ce qui aurait fait réagir le directeur de l'établissement qui demandera l'aide du service d'ordre afin de le faire expulser. Mais à la vue des policiers, ce sont les centaines de lycéens massés dans la cour qui s'interposeront en bloquant la porte de la salle des professeurs où s'étaient réfugiés leurs enseignants. Ce n'est qu'après le départ des policiers que le délégué syndical, les enseignants et les élèves pourront quitter le lycée dans un indescriptible désordre. L'affaire qui semblait close, nonobstant l'annulation des épreuves, aura d'autres conséquences inattendues. C'est ainsi que, mercredi et jeudi, ce sera une grève dans la quasi-totalité des établissements de la wilaya. En effet, réunis mercredi dernier, les représentants de 22 établissements décideront d'un arrêt de cours qui pourrait se poursuivre jusqu'aux épreuves du baccalauréat. Par ailleurs, selon un délégué syndical, une action en justice serait engagée à l'encontre du directeur du lycée pour les propos échangés avec le délégué du CNAPEST. La poursuite du mouvement de protestation devrait se traduire par le report ou l'annulation des épreuves du bac blanc qui devaient débuter samedi dans la majorité des autres lycées. Enfin, un sit-in serait organisé ce matin devant la direction de l'éducation.