Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, plusieurs dizaines d'étudiantes de la résidence 1500 Lits, située à la périphérie de la ville de Sidi Bel Abbès, ont investi la rue. Samedi passé, en début de soirée, elles ont bloqué durant une demi-heure la rocade sud-ouest pour protester contre les nombreux « dépassements et agissements humiliants » du directeur de la cité universitaire « qui a agressé et insulté plusieurs résidentes au vu et au su de tout le monde », souligne un communiqué signé par l'Union générale des étudiants libres (UGEL), porte-voix des protestataires, ayant aussi encadré les deux mouvements de contestation. Cette réaction illustre parfaitement le malaise multiforme qui règne en cette fin d'année universitaire au sein de la population estudiantine. Selon le responsable du bureau de wilaya de l'UGEL, une rencontre initiée par le wali s'est tenue hier, en présence du recteur de l'université Djillali Liabes, du directeur de wilaya des œuvres universitaires (COUS) et des résidentes de la cité 1500 Lits, afin « de trouver une solution appropriée à la grogne qui ne cesse d'enfler dans plusieurs résidences universitaires de la wilaya et aux problèmes qui se sont accumulés depuis le début de l'année ». Une commission d'enquête, qui aura pour mission de faire la lumière sur « les dépassements évoqués par les étudiantes », a été mise sur pied à l'issue de cette rencontre.