Le groupe Sonatrach est disposé à participer dans le cadre de partenariat à l'implantation de nouvelles capacités de raffinage, de production d'huiles de base, de formulation et de distribution pour la satisfaction du marché algérien et pour l'exportation », a indiqué hier le président-directeur général de la compagnie nationale à l'ouverture du séminaire international sur les lubrifiants organisé par Naftec à l'hôtel Hilton d'Alger. Il a aussi souhaité que des contacts soient noués « entre le groupe Sonatrach et les différents opérateurs étrangers et nationaux pour conclure des partenariats. L'appel au partenariat vient juste après l'adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui accorde plusieurs facilités aux investissements faits en aval. La 24e édition de ce séminaire, qui est devenu une tradition, est organisée autour de l'évolution du marché mondial des lubrifiants et des tendances qui s'y font jour. Les communications sont faites aussi bien par des cadres de Naftec, Naftal que par des représentants de compagnies étrangères, comme Chevron Oronite, Afton Chem, Lubrizol et Total. Pour le président-directeur général de Naftec, Salah Cherouana, l'augmentation de la demande en lubrifiants a fait que les exportations d'huiles de base opérées jadis par Naftec se sont réduites au fur et à mesure de la croissance de la demande du marché algérien. Dans son intervention, il a rappelé que « les consommations de lubrifiants en Algérie étaient couvertes par la production de l'unité de la raffinerie d'Arzew mise en service en 1973 et par l'importation d'huiles de base en appoint » et que « le démarrage de la seconde unité en 1984 a permis non seulement de répondre aux besoins du marché algérien, mais de dégager des quantités d'huiles de base pour l'exportation ». Actuellement, le marché algérien absorbe la totalité de la production de lubrifiants avec un volume de 160 000 tonnes annuellement. Toutefois, le travail de rénovation entamé dans les raffineries du pays devrait faire augmenter la production pour répondre à la croissance de la demande. Pour le premier responsable de Naftec, « outre les adaptations du point de vue de la qualité et des performances et en sus des grands travaux de rénovation des installations existantes, le dégoulottage dans un premier temps des unités de production permettra d'augmenter notre capacité de production d'environ 30% ». Concernant le marché, le vice-président aval de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, a indiqué, pour sa part, que « Naftec se doit d'être en parfaite adéquation avec ce dernier et faire face au démantèlement des barrières douanières prévu par l'accord d'association avec l'UE et aux impacts de la future adhésion de notre pays à l'OMC ». Un autre problème a été soulevé par le secrétaire général du ministère de l'Energie, Fayçal Abbas, c'est celui de la régénération des huiles usagées. Il a appelé à engager une réflexion sur la régénération des huiles usagées dont le gisement se situe aux environs de 120 000 tonnes/an afin d'éviter qu'elles soient versées dans la nature avec tous les effets néfastes sur l'environnement. Avant, Naftec le faisait et exportait même ces huiles vers la Tunisie et la Grèce, selon le secrétaire général du ministère. Grâce aux réformes introduites dans le secteur, le nombre d'autorisations au secteur privé a considérablement augmenté. Toutefois, la qualité des produits importés n'est pas assez contrôlée et cela donne un emballage non conforme et l'absence de l'étiquetage, a indiqué le secrétaire général, qui a lancé un appel aux professionnels pour s'organiser et éviter la clochardisation de la fonction. Les exposés des professionnels sont suivis de débats assez techniques vu que l'activité est assez spécialisée. Les travaux se poursuivront aujourd'hui et des recommandations devraient être dégagées.