Cette entreprise continuera à produire des huiles spécifiques au marché algérien. Avec la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée par l'APN, Naftec, compte se hisser aux normes de production internationales afin d'assurer la pérennité de ses produits dans un environnement concurrentiel ouvert. C'est ce qui ressort de la 24e session du séminaire international sur les lubrifiants, qui a lieu ces 23 et 24 mai à Alger (Hôtel Hilton). Naftec (Holding Sonatrach raffinage et chimie ou société nationale de raffinage de pétrole) compte désormais être en parfaite adéquation avec les réalités du marché et faire face au démantèlement des barrières douanières prévu par l'accord d'association avec l'UE et aux impacts de la future adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il est annoncé que cette filiale de Sonatrach ne se confinera plus uniquement à son rôle de producteur d'huiles de base et de son développement en termes de performances mais s'ouvrira à toutes les formes de partenariats qu'ils soient nationaux ou internationaux pourvu que les intérêts communs soient préservés. M.Abdelhafidh Ferghouli, vice-président Activité Aval Sonatrach, a, à cet effet précisé que Naftec aura pour stratégie de mettre en oeuvre tous les instruments nécessaires pour faire face aux changements que connaît le marché des lubrifiants. Notamment la rénovation de toutes les installations et la modernisation des outils de management en vue d'optimiser les coûts et assurer une activité durable. De son côté, M.Salah Cherouana, P-DG de Naftec, a laissé entendre que notre pays est appelé à répondre à la demande énergétique mondiale estimée à environ 2% par an, alors que la croissance économique pour les 20 prochaines années est, elle, située à environ 3,3% par an. Une demande où la consommation des lubrifiants n'est pas des moindres, voire étroitement liée à cette croissance. Il relèvera ainsi que la consommation mondiale annuelle des lubrifiants, toutes catégories confondues, représente environ plus de l,1% de la consommation mondiale de pétrole soit quelque 38 ou 39 millions de tonnes par an. Le marché algérien n'étant pas en reste des mutations mondiales en la matière, il voit à son tour une augmentation notable de la demande en lubrifiants. Une demande qu'encouragent la nature du parc de transport, l'introduction de nouvelles technologies de moteurs sur ce même marché et l'accès à d'autres distributeurs à travers l'importation de lubrifiants. La demande locale aura permis l'absorption de la quasi-totalité de la production nationale de lubrifiants soit près de 160.000 tonnes d'huiles finies, de base, de graisses et de paraffines, ajoute-t-on. Tout en rassurant que l'expérience et la maîtrise de la technologie du raffinage algérien permettent aujourd'hui la production de lubrifiants de qualité aux normes requises par la configuration de la demande. Une demande caractérisée par l'introduction d'environ 100.000 véhicules par an, de nouvelle génération et par conséquent un besoin en lubrifiants plus performants qui signifie pour Naftec une mise à niveau des plus urgentes. L'on retient cependant que Naftec continuera à produire des huiles spécifiques au marché algérien, c'est-à-dire adaptées à tous types de véhicules qu'ils soient nouveaux ou anciens, vu que 65 % des voitures qui roulent sur nos routes ont plus de quinze ans d'âge. Il est entendu que cette filiale à 100% Sonatrach, complétera sa gamme de fabrication par des produits plus performants exigés par les nouveaux modèles de véhicules, par l'introduction de nouveaux produits haut de gamme pour moteurs essence ou diesel. Le «dégoulottage» des unités de production permettra d'augmenter la production de quelque 30%, est-il annoncé. Rappelons que l'incident de la raffinerie de Skikda aura quelque peu perturbé l'approvisionnement en huile raffinée pour l'année 2004. Il est attendu, à l'issue de ce séminaire, la réalisation de contacts entre le Groupe Sonatrach et les différents opérateurs étrangers et nationaux pour conclure des partenariats dans la production, la distribution et la recherche dans le domaine de la production, la distribution de lubrifiants, ainsi que dans celui de la récupération, le recyclage, la régénération ou l'élimination des huiles usagées. Naftec étant déjà en partenariat avec Total Algérie.