L'ambassadeur de Turquie en Algérie a été l'hôte de la ville de Tiaret où il s'est imprégné, deux jours durant, des opportunités d'investissement dans cette vaste région à vocation agricole, mais qui a subi les contrecoups de la faillite économique de sa jeune industrie naissante. Visite durant laquelle Ahmed Ercumendeng, accompagné du président de la FOREM, le Pr. Khiati, et des présidents de la Chambre de l'industrie du Sersou, de la Chambre d'agriculture, des arts et des métiers ainsi que du maire, Amine Hallouz, a eu à s'enquérir de plus près de la situation de l'usine ELATEK, celle considérée en son temps comme le fleuron de l'industrie textile en Afrique. L'ambassadeur a fait, ensuite, un tour à l'usine de l'ex-projet Saada-Fiat ou « FATIA », projet définitivement et officiellement enterré. Il a pu également admirer le travail au complexe SNVI de Aïn Bouchekif et une halte à la « Jumenterie Chaouchaou ». Avant d'entamer cette tournée, le diplomate turc s'est rendu au siège de la FOREM, là où est implanté le premier centre national d'assistance, de formation et d'orientation des femmes démunies. Un centre situé au centre-ville dans l'enceinte de l'ex-école Pasteur, qui englobe d'autres ateliers initiés par l'association que préside le Pr. Khiati. Une visite de courtoisie qui a permis à des enfants, avec une attachante innocence, de souhaiter la bienvenue à l'hôte de la ville. En marge de cette visite, ponctuée hier par une virée à l'Institut national de génie mécanique où se tenait le 2e Forum agrovétérinaire, M. Ercumendeng s'est entretenu avec la presse à qui il a déclaré que « les relations entre mon pays et l'Algérie se sont considérablement améliorées. Le volume des échanges en progression Le volume des échanges commerciaux a progressé, passant de 1,2 milliards de dollars à 2 milliards de dollars. Un chiffre qui pourrait évoluer jusqu'à 3 milliards à la fin de l'année », dira-t-il. Concernant les investissements, l'ambassadeur expliquera que, « bien que faibles par rapport aux prétentions des dirigeants et des espoirs de nos deux peuples, ceux-ci ont presque doublé. Ils étaient de l'ordre de 150 millions de dollars à mon arrivée et, actuellement, ils ont atteint les 350 millions. Notre vœu est qu'ils iront crescendo pour atteindre sous peu les 500 millions de dollars. » A propos, justement, des échanges et des investissements, la percée des Turcs dans la région reste timide, alors qu'on signale l'entrée en vigueur d'un partenariat entre l'entreprise du bâtiment EBT et un opérateur turc pour l'exploitation des agrégats de la carrière située à Seffalou, dans la commune de Tagdempt. Attendus pour une éventuelle reprise de l'usine textile, nos partenaires semblent tergiverser, bien que « les négociations entre TEXMACO et les responsables locaux restent favorables », explique-t-on. Le cadre, dira le diplomate turc, existe, et les choses semblent même s'accélérer depuis les visites du président Bouteflika, suivie de celle de Benbada, ministre de la PMI-PME, et d'autres rencontres devant impulser une réelle dynamique au développement.