La réalisation du premier lycée tant attendu dans la commune de Leksour vient à point nommé : soulager les potaches du périlleux déplacement à El Achir et à Bordj et épargner aux parents une taxe quotidienne devenue au fil des jours un lourd fardeau, une situation qui a contraint certains parents à suspendre la scolarité de leur progéniture, notamment la gent féminine. Ce constat n'est pas une vision éphémère de l'esprit mais une réalité qui fut abordée par le ministre de l'Education lors de son passage dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Pour pallier ce déficit à l'époque, des enveloppes conséquentes ont été consacrées à la création et à l'équipement des internats filles dans les zones enclavées, notamment le nord-est de la wilaya. Concernant ce nouvel acquis pour lequel toute la population de Leksour s'est mobilisée auparavant et dont les travaux seront lancés incessamment, il risque en dépit de l'engouement qu'il a suscité de les diviser pour une problématique de choix de lieu d'implantation du projet. Dans une lettre adressée aux instances - à leur tête le wali -, les habitants de la localité de Ouarassen en appellent à l'arbitrage de la raison et plaident pour un choix judicieux qui arrangerait les trois villages de la commune, à savoir Toubou, Ouarassen et Leksour. A rappeler que ce phénomène récurrent dans la commune de Bendaoud a pris des proportions alarmantes, puisque les habitants rejettent en bloc sous forme de contestations le choix du site retenu par la commission technique. Que l'intérêt général l'emporte sur le népotisme, néanmoins cela n'empêche pas de se demander combien de projets ont été détournés pour d'autres considérations ?