Un malaise latent ronge bon nombre d'assemblées élues de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Bon nombre s'interroge sur la suite réservée aux enquêtes enclenchées par les autorités compétentes pour mauvaise gestion et autres griefs et qui devraient atterrir sur le bureau du procureur général, aussitôt installé. Le nouveau wali l'avait confirmé : « C'est à la justice de trancher. » Même la première institution élue (APW) est en passe de subir un coup fatal, se répercutant négativement sur sa crédibilité et sur le développement en général ; une assemblée déjà fragilisée par les querelles et les dissensions. Pour la troisième fois, la session ordinaire de l'APW fait chou blanc. Une vingtaine d'élus RND et El Islah a de prime abord rejeté l'ordre du jour proposé par le président de l'APW. Dans un communiqué remis à la presse, ils avaient dénoncé l'état de blocage auquel est arrivée l'assemblée. Ils se déclarent déterminés à suivre leur mouvement de contestation pour apporter le changement tant attendu, susceptible de rendre à l'assemblée sa vraie vocation. Quant au président, après un effacement de plus d'un mois, il sort de sa réserve apportant sa version sur les tenants et aboutissants de cette crise qui n'en finit pas d'exacerber jusqu'à faire perdre à l'institution ses prérogatives liées notamment aux droits légitimes des citoyens. Il dira également que toutes les médiations de bon office pour ramener l'opposition à la table du dialogue n'ont pas trouvé d'échos favorables et, par conséquent, il se déclare contraint de faire appel à l'arbitrage du ministre de l'Intérieur. En attendant, les citoyens doivent prendre leur mal en patience. Ils en ont l'habitude, puisque le même scénario de l'ex-APW est en train de se reproduire.