La réouverture du consulat de Constantine ne figure pas dans nos projets », a déclaré hier l'ambassadeur de France, Hubert Colin de Verdière, à l'occasion de la cérémonie de réouverture du centre culturel français de la capitale de l'Est. D'après lui, les services consulaires fonctionnent bien grâce aux consulats généraux d'Alger et de Annaba et se porteront encore mieux dès l'ouverture de celui d'Oran qui sera construit dans deux années. Depuis sa fermeture au début des années 1990, le consulat de Constantine n'est plus une priorité pour la diplomatie française qui a préféré remettre en fonction celui de Annaba pour servir la population de l'est du pays. Cette politique privilégiant de petits pas ciblés va de pair avec celle restrictive de délivrance de visas. Elle est d'autant confirmée par l'ambassadeur qui annonce de nouvelles mesures concernant le visa d'étude. Les étudiants algériens désireux de poursuivre des études en France devront désormais subir un test préalable sous forme d'entretien d'évaluation. « Ce nouveau service complémentaire, dira Colin de Verdière, devra permettre à l'évaluateur pédagogue et au candidat de vérifier que le choix est bon et que le projet d'étude est pertinent. » L'information ne précise pas s'il s'agit du premier cycle uniquement ou bien si cela concerne les trois cycles d'études, mais en tous les cas cette mesure ressemble davantage à un obstacle bureaucratique de plus. Par ailleurs, beaucoup de Constantinois ont accueilli avec bonheur la réouverture, hier, du CCF, fermé depuis 1994. Le beau bâtiment de Coudiat, remis à neuf, propose à partir d'aujourd'hui ses services au public intéressé, notamment les universitaires et les artistes. La bibliothèque du centre fonctionnera durant l'été en attendant l'acquisition dès la fin du mois d'août de nouveaux ouvrages. « Il s'agit d'un outil conçu dans les normes technologiques et modernes qui sera mis au service du développement et de l'amitié entre les peuples algérien et français ».