Les exportations italiennes vers l'Algérie connaissent une croissance de plus en plus importante. Pour le premier trimestre de l'année en cours, le volume des exportations italiennes a atteint près de 200 millions d'euros, soit une progression de 24% par rapport à la même période de l'année 2004. Dans une conférence de presse animée, hier, au siège de son ambassade à Alger, l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovan Battista Verderame, a affirmé la progression et la dynamique des échanges entre les deux pays. Une dynamique traduite, selon lui, par la consolidation des relations algéro-italiennes tant sur le plan économique que sur le volet politique. L'Italie, grand consommateur de gaz algérien, a vu ses importations en provenance de l'Algérie croître de 6% en 2004, alors que ses exportations ont augmenté de 3,40%. « La balance commerciale est en faveur de l'Algérie », a déclaré l'ambassadeur. L'Italie, selon le conférencier, est le deuxième pays fournisseur de l'Algérie après la France, notamment en biens d'équipement industriels. En effet, les importations de l'Algérie en la matière pour le premier trimestre 2005 ont atteint 199 millions de dollars, soit une augmentation de 31% par rapport à l'année précédente. Les biens d'équipement industriels représentent 57% des importations algériennes d'Italie. En matière d'investissements directs étrangers en Algérie, l'Italie, dira l'orateur, occupe une place importante. Cinquième pays en 2003, l'Italie a préservé cette place en 2004, avec 5 nouveaux projets d'investissement direct pour un montant de 11 millions d'euros. « Les investissements italiens en Algérie ont permis la création de 1000 postes d'emploi », a-t-il souligné. Pour les prochaines années, les deux pays, ajoute encore l'ambassadeur, ont une volonté d'aller encore de l'avant afin de promouvoir leurs relations bilatérales. Enfin, a-t-il précisé, la forte présence des entreprises italiennes à la 38e Foire internationale d'Alger (FIA), dont les portes seront ouvertes le 1er juin prochain, confirme l'intérêt accordé par les hommes d'affaires italiens au marché algérien. « 129 entreprises représentant divers secteurs seront présentes à la FIA », a-t-il indiqué. Sur la question de la réticence des investisseurs italiens qui hésitent encore à s'engager dans le marché algérien, M. Verderame rétorque : « Il y a une certaine méconnaissance des opportunités d'investissement en Algérie chez les entrepreneurs italiens. » S'agissant de la conversion de la dette commerciale de l'Algérie, l'ambassadeur revient sur l'accord signé entre les deux pays en juin 2002 sur la reconversion de la dette en projets d'investissement. Il s'agit, selon lui, de 84 millions d'euros qui seront destinés à la réalisation de 34 programmes dans les secteurs de développement. A cet effet, il annonce la tenue, le mois prochain, d'une réunion dans le but d'étudier la concrétisation du projet. Dans le même contexte, M. Verderame a affirmé que le gouvernement de son pays avait l'idée de présenter ses services aux autorités algériennes pour la construction du barrage de Keddara et le transfert Chelif-Keddara. L'ambassadeurs a annoncé, enfin, la visite en Algérie des ministres italiens de l'Economie et de l'Environnement. Ce dernier procédera d'ailleurs à la pose de la première pierre pour la réalisation du Dounia Parc.