A partir des statistiques de l'état civil, l'Office national des statistiques (ONS) a recensé 668 439 nouvelles naissances survenues au cours de l'année 2004. Soit une progression de 3% par rapport à 2003 et 13,5% par rapport à l'année 2000. Les naissances sont réparties en 342 656 garçons et 325 774 filles. « L'augmentation du nombre des naissances pour deux années consécutives et la quasi-stagnation du taux brut de natalité laissent penser que l'Algérie a entamé une phase où le recul des indicateurs de fécondité ou leur stagnation n'auront qu'un effet limité sur le volume des naissances », précise l'ONS. Cela dans la mesure, ajoute ce dernier, « où le nombre de femmes en âge de procréer est de plus en plus important » puisque estimé, en 2004, à 9 127 000 personnes. C'est par rapport à cette évolution que l'Algérie atteindra, en janvier 2006, quelque 33,2 millions d'habitants alors que la population se comptait à 32,6 millions d'habitants au premier janvier de l'année 2005, note l'ONS. Quant au nombre total des décès, il est estimé à 141 000 personnes. Soit une diminution de 4000 décès comparativement à 2003. En cela, le taux de mortalité infantile continue de baisser puisqu'il passe de 32,5 pour mille en 2003 à 30,4 pour mille en 2004. Etablissant une corrélation avec cette baisse, l'ONS estime que la conséquence est « l'augmentation sensible de l'espérance de vie à la naissance ». Avec ce constat qu'un « gain de plus de deux ans de vie en moyenne a été enregistré sur les cinq dernières années », car de 73,9 ans en 2003, on est passé à 74,8 ans en 2004. Il faut savoir que l'espérance de vie à la naissance était, en l'an 2000, de 72,5 ans, signale l'ONS. Mais on peut constater également que les femmes vivent maintenant plus que les hommes. Pour ce qui est de la nuptialité, l'année 2004 a connu 267 633 mariages. Soit une augmentation de 11,5% comparativement à 2003 où on avait établi 240 463 mariages. Le boom nuptial s'est accru entre 2000 et 2004 de 90 000 mariages. Par ailleurs, dans l'enquête sur l'emploi menée par l'ONS, il ressort un accroissement de la population en âge d'activité par rapport au reste des habitants. Celle-ci est passée en 2003 de 62,2% à 63,1% en 2004, « au moment où le reste de la population enregistre une diminution, puisque de 37,8% en 2003 elle passe à 36,9% en 2004 », est-il souligné. En septembre 2004, date au cours de laquelle a eu lieu cette enquête, la population active a été estimée à quelque 9,4 millions de personnes. L'ONS tient à rappeler que la « population active » comprend 7,7 millions de personnes représentant la « population occupée du moment », ajouter 1,6 million représentant la « population en chômage ». Par sexe, cela donne 6,4 millions d'hommes soit 82,57%, et 1,3 million de femmes soit 17,43%. Dans son enquête sur l'emploi, l'ONS établit que, par secteur d'activité, le commerce, service et administration occupe un taux de 53,25%, suivi de l'agriculture avec 20,74%, puis de l'industrie avec 13,60%, et enfin du bâtiment et travaux publics avec 12,41%. A la même période, le nombre de chômeurs a été évalué à 1,6 million, alors qu'une année auparavant il était de 2 millions. L'ONS relève que le chômage est en baisse continuelle avec un taux de 17,7% en 2004. Pour la connaissance de la situation démographique de l'Algérie, l'ONS entreprend chaque année une enquête exhaustive pour quatre évènements démographiques : naissances, décès, mort-nés et mariages. L'estimation de la population algérienne résidente se base essentiellement sur l'accroissement naturel (naissances-décès). Bien que le phénomène migratoire contribue également à évaluer cette population, l'ONS considère que le solde migratoire est nul, compte tenu de la difficulté à cerner ce phénomène démographique.