A l'effet de protéger le consommateur, la Direction de la concurrence et des prix de la wilaya d'Alger (DCP) a élaboré un programme de contrôle d'hygiène et de qualité pour la saison estivale. Lancée le 1er juin dernier, cette opération touche les locaux de commerce, les sites touristiques, les restaurants, les fast-foods, les salons de glaces, les boucheries, la volaille, les produits carnés et les boissons entre autres. Selon le directeur de la DCP de la wilaya d'Alger, jusqu'au 15 juillet, ont été effectués 1572 contrôles d'hygiène (de qualité). De ces contrôles, il est relevé selon le même responsable, 840 infractions sanctionnées par des PV transmis par la suite au parquet, 131 mises en demeure et 60 propositions de fermeture de locaux. Comme est saisie puis détruite dans sa majorité écrasante de la marchandise pour une valeur de 1,5 milliard de centimes. Il s'agit, indique la même source, de produits non-conforme à la réglementation relative à l'étiquetage (absence de montions obligatoires) d'où le caractère « douteux » de la marchandise. Il y a aussi des produits périmés ou impropres à la consommation. La marchandiset saisie et détruite consiste en des produits laitiers, boissons, œufs, viandes rouge et blanche, soit 120 kg de viande hachée car « préparée à l'insu du client » et 6 kg de foie avarié. Ainsi que 120 kg de poulets parce qu'ils « ne sont pas vidés de leurs viscères ». Ce qui est « contraire » à la réglementation. Ces poulets ont été « octroyés aux centres de bienfaisance ». « Durant la dernière saison estivale, nous avons été handicapés d'une partie de notre effectif en agents. Lesquels ont été affectés aux centre de transite des sinistrés du séisme du 21 mai 2003. Pour l'année en cours, nous disposons de l'ensemble de notre personnel, soit 50 agents de contrôle de la qualité et 80 spécialistes dans le contrôle de la pratique commerciale. Néanmoins, cet effectif reste insuffisant pour couvrir toute la wilaya d'Alger. Ainsi, nous touchons par année 25% de la population commerçante de la capitale. Les moyens matériels sont suffisants pour accomplir notre mission. Il nous manque seulement des valisettes pour effectuer des premiers contrôles sur place. Nous somme ainsi obligés de prélever des échantillons sur les produits à contrôler pour ensuite les transmettre aux laboratoires, ce qui prend beaucoup de temps. Côté réglementation, un travail de réflexion est entamé au niveau du ministère du Commerce pour la renforcer », explique le même responsable. Ajoutant : « Nous travaillons même tard dans la journée et durant le week-end. Nos contrôles sont effectués d'une manière inopinée. » A propos du poulet exposé sans papier cellophane et de la viande congelée disponible dans des restaurants, le même interlocuteur constate, qu'à ce jour, il n'y a pas d'unités d'emballage sous vide et d'emballage sous papier cellophane du poulet dans la capitale. De par ce problème technique, la durée de conservation du poulet est très limité. Quant à la viande congelée, « ce qui nous intéresse surtout c'est le respect de la chaîne de froid. Si la viande est décongelée, il faut qu'elle soit consommée le jour même. En plus, le restaurateur doit préciser dans le menu que la viande disponible est congelée. Dans le cas contraire, cela signifie que la viande est fraîche. Ce qui constitue une infraction. La même réglementation est appliquée au poisson ». Cela dit, poursuit-il, le consommateur doit aussi participer à l'opération de contrôle, quand il constate des « anomalies », il les signale aux services des bureaux d'hygiène communaux, de la police ou des inspections implantées aux circonscriptions administratives de la wilaya. De son côté, le mouvement associatif est appelé à jouer son rôle pleinement quant à la sensibilisation du consommateur. D'autant que « des associations bénéficient de subventions du ministère du Commerce pour assumer cette mission ». Par ailleurs, dans le cadre des préparatifs des Jeux panarabes, qui se dérouleront en septembre prochain à Alger, la DCP s'est dotée d'un dispositif de contrôle des sites d'hébergements privés ou publics, notamment des hôtels. En parallèle, à cette même occasion, sous l'instruction du wali d'Alger, elle a élaboré un plan d'action de sensibilisation des commerçants pour entretenir les devantures et les façades de leurs locaux.